Devenu incontournable sur le marché de l’ameublement, Ikea le deviendra-t-il dans celui du high-tech ? Le géant suédois veut y croire.
Après avoir lancé une gamme de téléviseurs en 2012, le groupe, qui compte 345 magasins dans le monde, dont trente en France, commercialise désormais des meubles permettant de recharger certains smartphones compatibles par induction (donc sans branchement). Derrière les noms Selje, Riggad ou Varv se cachent des tables de chevet ou des luminaires intégrant discrètement dans leur design un dispositif de recharge.
Cette série d’objets alliant déco et technologie témoigne surtout du virage numérique pris par la firme, dont le chiffre d’affaires atteignait les 28,7 milliards d’euros en 2014, tandis que près de 700 millions de clients arpentent chaque année ses allées. Des chiffres vertigineux, qui permettent de mieux comprendre pourquoi la marque investit dans le high-tech. Un secteur dans lequel Ikea entend s’ancrer durablement face à l’émergence de la domotique, pour une maison plus intelligente.
La cuisine connectée en 2025
Présente actuellement à Milan dans le cadre de l’Exposition universelle, elle y dévoile sa vision de la cuisine dans dix ans. Baptisée "Concept Kitchen 2025", la pièce est bardée de capteurs. Une vaste table centrale permet, grâce à des caméras qui détectent les aliments posés dessus, de guider une personne, en lui indiquant une recette à préparer avec ces ingrédients. La reconnaissance des aliments est aussi utilisée par le réfrigérateur pour les conserver de manière optimale. Si Ikea espère développer d’autres produits technophiles sous sa propre marque, le groupe compte parallèlement poursuivre son partenariat avec certains spécialistes en électroménager, à l’instar de Whirlpool.