Daft Punk, Madonna, Arcade Fire, Beyoncé, Coldplay, Usher, Kanye West… C’est un parterre de stars de la musique qui s’est rangé derrière Jay-Z. Le rappeur new-yorkais a lancé un service d’écoute de musique en streaming baptisé Tidal, avec pour objectif de déclarer la guerre à Spotify et Deezer.
Accessible officiellement dans plusieurs pays, Tidal propose d’écouter de la musique de manière illimitée selon deux formules d’abonnement. L’une, à 9,99 euros/mois, invite à écouter des morceaux en MP3 parfois exclusifs, comme c’est le cas pour ses concurrents directs, l’autre, à 19,99 euros/mois, permet de profiter des albums en FLAC, soit une qualité audio équivalente au CD, comme le propose déjà notamment le site Qobuz.com.
Là où Tidal entend se distinguer, c’est sur son contenu, puisque les artistes de renom qui se sont engagés aux côtés de Jay-Z promettent de partager des clips en haute définition, des avant-premières et des morceaux réservés aux abonnés.
Des artistes mieux rémunérés
Surtout, tous s’unissent pour trouver une alternative aux rémunérations jugées "dérisoires" des sites Spotify et Deezer qui comptent à eux deux 60 millions d’utilisateurs actifs. D’autant que le streaming a dépassé les ventes de CD l’an passé aux Etats-Unis. Tandis que les majors dénoncent les écoutes illimitées liées à ce type de services, Jay-Z, qui a investi 55 millions d’euros dans Tidal, veut apaiser les esprits. "Ce n’est pas une maison de disques, c’est un magasin de musique", précise-t-il.
La prise de position du rappeur est aussi significative du malaise actuel lié au secteur de la musique, qui n’a toujours pas réussi à trouver une alternative équilibrée et séduisante au téléchargement illégal. Reste à savoir si Tidal survivra aux mastodontes du secteur, et notamment à l’arrivée de la firme Apple prévue cette année dans le streaming.