L’art et l’artisanat numériques passent désormais par les imprimantes 3D. L’ouverture vendredi 17 et samedi 18 octobre du 3D Printshow au Carrousel du Louvre, à Paris, témoigne de l’effervescence créatrice qui accompagne cette nouvelle révolution.
Les plus grandes marques spécialisées dans ce domaine, comme Autodesk, A4 Technologies, MakerBot ou encore Matrix 3D Printer, présentent sur ce salon leurs nouveautés avec des modèles à moins de 1.000 euros destinés aux particuliers.
Car l’impression en relief se démocratise et "passera d’ici à dix ans par la customisation de masse", prophétise Bertier Luyt, PDG du FabShop, société française spécialisée dans la fabrication digitale. Cette technologie permet en effet de laisser libre cours à son imagination et de fabriquer ses propres objets.
En témoigne Google et son Project Ara, une plate-forme prévue en 2015 pour commander un smartphone personnalisé dont on aura choisi les matériaux et la couleur. Du sur-mesure rendu possible grâce aux imprimantes 3D.
Elles produisent déjà des robes, des baskets et des pièces d'avion
Ces objets high-tech exploitent des combinaisons de produits quasi infinies. D’autant que le plastique n’est pas la seule matière disponible. Du titane, du papier, de la céramique et même des algues permettent de créer des objets.
Designers, architectes et stylistes produisent déjà des baskets, des robes, des lampes, des maquettes de bâtiments et des pièces d’avion et de voiture avec ces machines. Des pâtissiers l'utilisent même pour leur cuisine.
Des limites encore contraignantes
Pour devenir populaire, cette technologie doit toutefois dépasser certaines limites. "La difficulté que rencontrent les novices est d’appréhender la modélisation 3D qui nécessite des centaines d’heures de formation", souligne Bertier Luyt, qui publie ce mois-ci le livre "L’impression 3D pas à pas" (éd. Hachette).
Les recharges (env. 50 euros/kilo de matière) devront aussi devenir meilleur marché.
En outre, le temps de fabrication des objets (qui nécessite encore plusieurs heures) devra être réduit pour répondre à l’impatience des "3D maker".