La carrière de Tiger Woods s’inscrit en pointillé. Opéré du dos à la fin du mois d’octobre, pour la 3e fois en moins de deux ans, le golfeur américain ne sait pas quand il pourra faire son retour à la compétition. Et surtout s’il pourra un jour rejouer au golf.
Le Tigre pourrait donc ne plus jamais rugir. A bientôt 40 ans, l’ancien n°1 mondial, tombé aujourd’hui à la 400e place au classement mondial, traverse une période compliquée et pourrait être contraint de ranger les clubs. «Est-ce que je vais bientôt voir la lumière au bout du tunnel ? Je ne sais pas», a-t-il confié un brin désemparé, mardi soir, en marge de la présentation du Hero World Challenge aux Bahamas.
Ce tournoi, qu’il organise, devait marquer le point de départ sa saison. Mais il va devoir encore patienter. Un peu ? Beaucoup ? «Je n’ai pas de réponse à cette question, a-t-il lancé. Ni mon chirurgien, ni mon kiné ne l’ont d’ailleurs. Il n’y a pas de calendrier, il n’y a pas une date vers laquelle je peux me projeter, il n’y a rien sur quoi bâtir quelque chose.» Car la douleur est tenace pour le joueur aux 14 titres du Grand Chelem et 79 succès sur le circuit PGA, qui n’a toujours pas repris la moindre activité physique. Et encore moins le golf. «Je n’ai pas tapé une balle de golf depuis deux mois et encore moins joué au foot avec mes enfants. Rien que de me pencher en avant pour les soulever est une épreuve», a avoué Tiger Woods.
Sad. Depressing, really. Tiger’s news conference filled with uncertainty, frustration: https://t.co/qFQQlstQED pic.twitter.com/yYqz5GdsbR
— Golf Channel (@GolfChannel) 1 Décembre 2015
Dans ces conditions, il est difficile d’imaginer Tiger Woods être présent sur le circuit en 2016 et encore moins recouvrer son meilleur niveau dans un avenir plus ou moins proche. En attendant, il passe la majeure partie de son temps sur les jeux vidéo pour maintenir son niveau de golf avec la ferme volonté de revenir. Encore faut-il que son corps et son dos lui en laissent la possibilité. Si ce n’est pas le cas, il n’aura pas d’autres choix que de mettre un terme à une riche carrière de 20 ans, comme il l’a lui-même indiqué. «Si je ne peux pas revenir, je trouverai d’autres projets», a-t-il conclu. Une issue inéluctable ?