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Nouvelle-Aquitaine : vers un arrêt de la pêche au saumon dans le Sud-Ouest

En 2023 et 2024, le nombre de saumons se reproduisant dans le bassin de l'Ardon ne permet plus de respecter la limite de conservation de l’espèce. [Adobe]

Face à la raréfaction de l'espèce dans le Sud-Ouest, la pêche au saumon atlantique pourrait définitivement prendre fin d'ici deux ans, en 2026. En effet, la reproduction de ces poissons dans le bassin de l'Ardon (l'Aisne) est en berne. 

La pêche au saumon atlantique pourrait définitivement prendre fin d’ici 2026, face au déclin de l’espèce dans le bassin de l’Ardon (l'Aisne) et dans les gaves pyrénéens, selon les informations récoltées par l’AFP ce lundi 23 décembre, auprès de la filière. Une première interdiction pourrait déjà prendre effet l’année prochaine, en 2025.

Vendredi dernier, la préfecture de Nouvelle-Aquitaine avait déjà annoncé que le comité de gestion des poissons migrateurs de la région s’était prononcé en faveur de l’interdiction de toutes les pêches professionnelles ou de loisir l’an prochain et ce, sur l’ensemble du bassin fluvial, ainsi qu’en mer, le long des côtes landaises et basques.  

«En 2023 et 2024, le nombre de saumons venant se reproduire dans le bassin ne permet plus de respecter la limite de conservation de l’espèce, ce qui impose de prendre des mesures fortes pour sa préservation», ont ainsi justifié les autorités.  

une situation «trop alarmante»

Du côté des pêcheurs, Pierre Berges, président d'une association de pêcheurs amateurs du Gave d'Oloron, évoque une solution à la fois «draconienne» mais inévitable «face à la pénurie grave». «On ne peut pas jouer, la situation est trop alarmante», a-t-il souligné auprès de l'AFP.

Pour Olivier Jeannots, président de l'association des pêcheurs professionnels en eau douce sur l'Adour, cette saison blanche vise à ouvrir des discussions «pour un arrêt définitif de la pêche professionnelle du saumon en 2026».  

«On nous parle d'indemnisation mais pour un pêcheur, ce n'est pas le but. C'est plus facile de taper sur nous que de régler d'autres causes comme la prolifération des silures, l'urbanisation galopante, l'assèchement des barthes, ou les pollutions humaines», a-t-il critiqué.

Dans un communiqué, le préfet de région s'est dit «attentif aux mesures à prendre pour répondre aux difficultés financières occasionnées par cette interruption circonstancielle de la pêche».

Sur la base de chiffres relevés fin juin, recensant 600 saumons atlantique arrivés sur les frayères (zones de reproduction et de ponte dans les cours d'eau en amont), la Direction régionale de l'Environnement (Dreal) avait évoqué une évolution «très défavorable» quant à la raréfaction de l’espèce.  

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