L'Insee a publié les nouveaux chiffres des populations municipales qui rentreront en vigueur au 1er janvier 2025. D'une région à l'autre, les changements démographiques diffèrent. Néanmoins, l'Occitanie enregistre une augmentation démographique particulièrement élevée, due à une hausse de son solde migratoire.
Montpellier, Villeurbanne, Toulouse, Toulon et Nantes… Les cinq villes enregistrent le plus haut taux de croissance démographique, indique le dernier recensement réalisé par l’Insee entre 2016 et 2022 et publié le 19 décembre 2024. À l’inverse, Mulhouse, Paris, Argenteuil, Reims et Le Havre constituent les cinq villes de plus de 100.000 habitants qui voient leur population le plus diminuer.
Au premier janvier 2022, la France comptait 67.761.000 habitants répartis dans 34.918 communes hors Mayotte. Par rapport à 2016, la population a augmenté de 0,3% par an, soit une hausse quasi-semblable à la période 2011-2016.
Toulouse, bientôt troisième ville la plus peuplée ?
L’Occitanie enregistre la plus forte progression de sa population, à raison d’une hausse de 0,77%. Il faut dire que les villes de Toulouse et de Montpellier jouissent d’une forte attractivité. Grâce à une évolution annuelle moyenne de 1,2% qui lui a fait gagner plus de 36.000 habitants sur la période, Toulouse a franchi le seuil des 500.000 habitants. À tel point qu’elle devrait bientôt se hisser au rang de la troisième ville française, si elle poursuit sa progression, ravissant la place à Lyon. La ville rose se placerait alors derrière Paris et Marseille.
Selon l’Insee, la dynamique démographique de l’Occitanie est presque entièrement due à son solde migratoire (la différence entre le nombre d’arrivées et de départs), son solde naturel (l’écart entre le nombre de décès et de naissances) étant proche de zéro.
En France, une baisse générale du solde naturel
Cette baisse du solde naturel s’observe sur l’ensemble du territoire, passant de +0,37% par an entre 2011 et 2016 à +0,18 % par an entre 2016 et 2022. Cette évolution démographique défavorable est compensée en partie par le solde migratoire, qui passe de + 0,09% à + 0,19%, se concentrant essentiellement sur les littoraux atlantique et méditerranéen. C’est pourquoi l’on peut observer une large diagonale allant du nord-est au sud-ouest qui concentre les évolutions démographiques les plus défavorables.
Ces chiffres, qui rentreront en vigueur au 1er janvier 2025, serviront à évaluer les besoins en équipements dans les écoles et dans les hôpitaux, ainsi qu’à définir le montant de la participation de l’État au budget communal.