Depuis la nomination de François Bayrou à la tête du prochain gouvernement, les tractations politiques entre le nouveau Premier ministre et certaines figures du pays ont commencé. Lors d'un rendez-vous avec le nouveau locataire de Matignon, Bruno Retailleau a demandé «des garanties», notamment concernant l'immigration et le narcotrafic.
Une «discussion essentielle». Ce vendredi 13 décembre, le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a reçu Bruno Retailleau à Matignon. L'entretien a duré plus d'une heure et les deux hommes ont engagé une discussion sur le cap à tenir pour sortir la France de l'impasse institutionnelle, selon l'entourage du ministre de l'Intérieur démissionnaire à CNEWS. Des discussions qui vont se poursuivre dans les prochains jours, a précisé cette même source.
Au cours de la rencontre, Bruno Retailleau a demandé au nouveau Premier ministre François Bayrou des «garanties», notamment sur la politique migratoire de la France, pour participer au gouvernement, lors d'une réunion qui «a permis de débuter une discussion essentielle», a indiqué vendredi à l'AFP l'entourage du ministre démissionnaire.
des «choses non négociables» concernant l'immigration
Bruno Retailleau a été reçu dans la soirée à Matignon par François Bayrou. Avant ça, son entourage avait assuré à l'AFP qu'il allait demander à «être confirmé dans la feuille de route qui était la sienne» sous Michel Barnier.
Sur l'immigration, il y a des «choses non négociables», aurait affirmé Bruno Retailleau selon la même source, évoquant «la lutte drastique contre l'immigration illégale» et la «réduction de l'immigration légale au strict nécessaire». Le ministre de l'Intérieur sortant souhaiterait aussi avoir les «moyens» pour continuer à «lutter contre l'insécurité et notamment le narcotrafic», a encore relayé son entourage.
Le ministre de l'Intérieur entendait aussi discuter avec le nouveau Premier ministre de son projet politique global. «On sait qu'on ne peut pas tout faire dans un gouvernement de coalition, mais il y a des choses qui ne sont pas digérables», a expliqué l'entourage.
«Si le Premier ministre veut mettre sur la table des marqueurs de gauche trop forts, ce ne sera pas digérable», aurait-il encore insisté, citant par exemple les retraites ou la justice des mineurs.