Le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet a estimé mardi qu'une censure du gouvernement de Michel Barnier "serait un coup dur" aux "conséquences très graves" pour les territoires ultramarins.
"Cette censure serait un coup dur pour les Outre-mer, qui voient des financements exceptionnels, des projets de loi et des réformes attendus de longue date suspendus, alors que les défis économiques et sociaux auxquels nos territoires sont confrontés ne font que croître", a-t-il affirmé dans un communiqué.
ragilisé par l’usage du 49.3 lundi pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale, le Premier ministre Michel Barnier a donné une interview télévisée mardi soir depuis Matignon.
Il a évoqué les deux motions de censure de LFI et du RN, rejetant l’idée d’une démission d’Emmanuel Macron et rappelant les députés à leur «responsabilité».
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Le président du Sénat Gérard Larcher, soutien de Michel Barnier, a appelé mardi les députés à un "sursaut" pour éviter la censure du gouvernement et "dépasser les rancoeurs" politiques, dans une tribune au Figaro.
"J'appelle chacune et chacun à se dépasser pour la France et à refuser les conséquences d'une instabilité politique et les incohérences d'un vote de censure", a écrit le président Les Républicains de la chambre haute, quelques minutes après le passage au JT de 20H00 du Premier ministre, menacé de censure dès mercredi à l'Assemblée nationale.
Avec la nomination de Michel Barnier, les Français attendaient de l’apaisement pour nos institutions, une vision pour le pays et un espoir de redressement.
En inscrivant son budget dans la continuité catastrophique d’Emmanuel Macron, le Premier ministre ne pouvait qu’échouer.…
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 3, 2024
Le Premier ministre Michel Barnier a affirmé mardi que "18 millions" de Français "verront leur impôt sur le revenu augmenter" si le budget 2025 n'était pas adopté.
"L'impact de cette instabilité politique, vous la verrez immédiatement dans les taux d'intérêt", a également assuré le chef du gouvernement sur TF1 et France 2, à la veille du vote d'une motion de censure qui pourrait le faire tomber.
«J'ai envie de servir (...) qu'est-ce que ça a comme sens si je tombe demain on me retrouve là comme si de rien n'était ?», a répondu le Premier ministre, interrogé sur son éventuelle nouvelle candidature à Matignon en cas de censure.
"Il n'y a pas de marchandage, on n'est pas dans du chantage" avec le RN sur le budget, déclare @MichelBarnier
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"On n'est pas dans du marchandage, on n'est pas dans du chantage" avec le Rassemblement national mais Marine Le Pen est entrée "dans une sorte de surenchère", a affirmé Michel Barnier mardi à la veille du vote d'une motion de censure par la gauche et le RN.
"Il n'y a pas de marchandage, il y a eu une écoute", "une sorte de négociation", et la cheffe de file du RN "a essayé d'entrer dans une sorte de surenchère", a ajouté le Premier ministre sur TF1 et France 2. "J'ai toujours dit que ce texte (le budget) était perfectible" et "on a écouté tout le monde et on a donné des avancées, des progrès sur beaucoup de points", a-t-il fait valoir.
Un "réflexe de responsabilité" des députés lors du vote de la motion de censure mercredi est "possible", a jugé mardi Michel Barnier dont le gouvernement pourrait tomber par les voix jointes de la gauche et de l'extrême droite.
"Je pense que c'est possible qu'il y ait ce réflexe de responsabilité où, au-delà des différences politiques, des divergences, des contradictions normales dans une démocratie, on se dise qu'il y a un intérêt supérieur. Je pense que l'intérêt supérieur du pays, le bien commun, l'intérêt national, ça veut dire quelque chose", a-t-il affirmé depuis Matignon sur TF1 et France 2. Aujourd'hui, "ce n'est pas moi qui suis en cause", "cela dépasse très largement ma seule condition", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a estimé mardi que les appels à sa démission de la part d'opposants étaient de "la politique fiction", assurant qu'il n'avait jamais songé à quitter l'Elysée avant la fin de son mandat en 2027.
"Ça n'a pas de sens", "c'est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là", a déclaré le président de la République à des journalistes en marge de sa visite en Arabie saoudite. "Il se trouve que si je suis devant vous, c'est que j'ai été élu deux fois par le peuple français. J'en suis extrêmement fier et j'honorerai cette confiance avec toute l'énergie qui est la mienne jusqu'à la dernière seconde pour être utile au pays", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat a expliqué à CNEWS exclure toute hypothèse de démission, malgré la situation politique actuelle. «Je serai président jusqu’à la dernière seconde», a-t-il déclaré.
«Je ne peux pas croire que le RN vote une motion de censure du NFP», a-t-il également souligné.
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Emmanuel Macron a appelé ce mardi à ne "pas faire peur aux gens" en évoquant des risques de crise financière si le gouvernement de Michel Barnier était effectivement renversé mercredi, en plein débat budgétaire.
"Il ne faut pas faire peur aux gens avec ces choses-là, on a une économie forte", a exhorté le président en marge d'une visite d'Etat en Arabie Saoudite. "La France est un pays riche, solide, qui a fait beaucoup de réformes et qui les tient, qui a des institutions stables, une Constitution stable", a-t-il fait valoir.
Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il ne pouvait "pas croire au vote d'une censure" du gouvernement de Michel Barnier, ajoutant faire "confiance à la cohérence des gens". "Ma priorité, c'est la stabilité", a déclaré le chef de l'Etat à des journalistes en marge de sa visite en Arabie saoudite.
Selon lui, le Rassemblement national serait d'un "cynisme insoutenable" s'il votait la motion déposée par la gauche, "qui insulte ses électeurs", tandis que le Parti socialiste, et notamment l'ex-président François Hollande, feraient preuve d'une "perte de repères complète" en votant la censure.
Michel Barnier : «Tout le monde sait que la situation est difficile (…) la censure rendra tout plus difficile et plus grave» pic.twitter.com/stvkExmNke
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Bruno Retailleau sur les risques de censure : «C’est le mariage de la carpe et du lapin» pic.twitter.com/dNP4ucreDu
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"Je ne croyais pas qu'elle oserait", a lâché le Premier ministre Michel Barnier lundi après une conversation téléphonique avec Marine Le Pen bien décidée à voter la censure malgré les multiples concessions faites au RN, a raconté mardi un président de groupe du bloc central.
"Jusqu'à hier, le Premier ministre ne croyait pas que le RN censurerait", a expliqué cette source, alors que le parti d'extrême droite s'apprête à voter mercredi soir la motion de censure déposée par la gauche.
Lors de la réunion des chefs de groupe du "socle commun" (Renaissance, MoDem, Horizons et LR), au cours de laquelle Michel Barnier a informé ses troupes de son intention d'utiliser le 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale sans vote, ce dernier s'est absenté pour répondre à Marine Le Pen.
Les macronistes et leurs supplétifs LR fustigent une prétendue « alliance » RN - LFI.
C’est méconnaître les institutions de la 5ème République héritées du Général de Gaulle. Une motion de censure n’est pas une alliance : c’est l’expression d’une défiance, d’un désaccord avec la…
— Jordan Bardella (@J_Bardella) December 3, 2024
Le président du groupe communiste à l’Assemblée nationale André Chassaigne est revenu sur la motion de censure contre Michel Barnier. «Je vote la censure de la même façon que je regarde le soleil», a-t-il déclaré, omettant de répondre aux voix du Rassemblement national, nécessaires pour censurer le Premier ministre.
Le député a appelé Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre issu de la gauche. «Seul un gouvernement de gauche est capable de réunir des majorités au Parlement»,a-t-il jugé.
La porte-parole du groupe écologiste à l’Assemblée nationale Léa Balage El Mariky a dénoncé la politique de Michel Barnier ayant conduit au dépôt de cette motion de censure. «Il n’a pas su trouver une majorité en dehors d’un pacte avec le RN. Il n’a jamais voulu dialoguer avec nous», a-t-elle declaré.
La députée de Paris a également considéré que Lucie Castets était toujours «la plus à même de représenter un gouvernement du Nouveau Front populaire».
Le député LIOT Harold Huwart a défendu la nécessité de nommer un nouveau «Premier ministre indépendant, capable de rassembler». L’élu d’Eure-et-Loir a considéré que le «consensus devait se faire autour de personnes comme Bernard Cazeneuve ou bien Xavier Bertrand».
«Le vote des Français doit être entendu», a défendu le porte-parole du groupe LIOT.
Lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale ce mardi, Mathilde Panot a évoqué une «semaine historique» en revenant sur la motion de censure qui sera examinée ce mercredi à 16H.
La présidente du groupe LFI au Palais Bourbon a déclaré qu’Emmanuel Macron n’aura «plus que deux choix une fois que le gouvernement de Michel Barnier sera tombé» : «Nommer un gouvernement du Nouveau Front populaire, ou bien démissionner».
«En démocratie les perdants des élections ne peuvent pas gouverner», a-t-elle ajouté.
Le débat suivi d'un vote sur les motions de censure déposées par la gauche et la Rassemblement national contre le gouvernement de Michel Barnier aura lieu mercredi à 16h. Le vote aura lieu à 20h.
La motion de censure déposée par l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire a toutes les chances d'être adoptée puisque le RN a annoncé la soutenir. Le texte présenté par le parti de Marine Le Pen ne devrait inversement pas être appuyé par le NFP. Ces motions interviennent après que Michel Barnier a engagé la responsabilité de son gouvernement lundi sur le projet de budget pour la Sécurité sociale en déclenchant l'article 49.3 de la Constitution.
Jean-Philippe Tanguy estime que le texte du projet de loi de financement de la sécurité sociale était «le musée des horreurs de Bercy» : «Ils ont fait un Frankenstein», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/t6Rx2E6jQG
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Jean-Philippe Tanguy sur les conséquences économiques des difficultés budgétaires françaises : «Les marchés ont anticipé que ce gouvernement n’était pas capable de rétablir les comptes et ils nous le font payer depuis déjà trois mois», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/NIkHthSBvV
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Jean-Philippe Tanguy et les députés RN voteront bien la motion de censure du Nouveau Front populaire : «C’est un budget totalement socialiste, avec seulement 10 milliards d’économies et des impôts partout», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/gTb3oWmkgi
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Jean-Philippe Tanguy confirme la décision du Rassemblement national de censurer le gouvernement de Michel Barnier : «Le budget était dangereux et toxique pour la France et ne respectait pas les lignes rouges qu’il avait lui-même fixé», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/KlTvmVfVKY
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Michel Barnier, dont le gouvernement est menacé de censure à l'Assemblée après l'activation du 49.3 sur le projet de budget de la Sécurité sociale, sera l'invité de France 2 et de TF1 mardi soir, a annoncé France Télévisions. Le Premier ministre répondra aux questions d'Anne-Sophie Lapix (France 2) et de Gilles Bouleau (TF1) en direct depuis Matignon dans le journal de 20h.
La séance de questions au gouvernement prévue dans l'après-midi à l'Assemblée promet d'être tendue, alors que les députés seront appelés dans la semaine à se prononcer sur une motion de censure qui a toutes les chances d'être approuvée, la gauche et le Rassemblement National ayant annoncé qu'ils la voteraient.
Mardi matin, la conférence des présidents de l'Assemblée nationale devrait selon toute vraisemblance décider de la date - sans doute mercredi ou jeudi - du débat et du vote sur les motions de censure déposées par le Nouveau front populaire et le Rassemblement national.
En déplacement en Arabie Saoudite depuis ce lundi 2 décembre, Emmanuel Macron souhaiterait «aller assez vite» pour trouver un remplaçant à Matignon, selon les informations de CNEWS.