Alors que les députés du Nouveau Front populaire, dans la grande majorité, et du Rassemblement national s’apprêtent à voter mercredi la censure de Michel Barnier, la députée Ensemble pour la République Violette Spillebout a appelé ce mardi ses collègues socialistes à «la responsabilité».
«Le vote est demain, chaque député doit être face à ses responsabilités». Alors que l’examen des motions de censure commence ce mercredi à 16h, le sort de Michel Barnier semble déjà scellé face à la détermination des élus du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national.
Pour autant, les membres du «socle commun», ne baissent pas les bras, appelant leurs collègues à maintenir «la stabilité» du pays en ne censurant pas le Premier ministre. «Aujourd’hui, nous appelons à ne pas voter la censure, a déclaré à CNEWS la députée Ensemble pour la République du Nord Violette Spillebout. Nous avions obtenu des compromis. Le budget de financement de la Sécurité sociale n’était pas parfait mais il y avait des avancées», a-t-elle ajouté.
Alors que le Rassemblement national a jugé que Gabriel Attal a empêché Michel Barnier de dialoguer avec certains groupes parlementaires et ainsi revenir sur certains points de sa politique, Violette Spillebout a défendu «la responsabilité» de son groupe parlementaire, dénonçant «la surenchère du RN» dans les négociations.
«Marine Le Pen veut faire adhérer au même récit que celui de Jean-Luc Mélenchon»
La députée du Nord a confié avoir «encore espoir chez les socialistes» pour ne pas voter cette motion de censure. Elle a également pointé du doigt les «postures» de La France insoumise et du Rassemblement national. «Marine Le Pen veut faire adhérer au même récit que celui que Jean-Luc Mélenchon porte. Celui d’une fin de règne qui veut pousser à un narratif de démission du président de la République», a-t-elle déploré.
Des dites «postures» qui empêchent, selon Violette Spillebout, l’Assemblée nationale d’effectuer un réel travail parlementaire. «Il est très difficile de trouver un compromis dans ce climat ou chacun pense davantage à 2027 plutôt qu’au quotidien des Français. C’est mission impossible pour le Premier ministre».