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Colère des agriculteurs : des exploitants organisent des opérations de contrôle de camions pour vérifier l'origine des marchandises

Les agriculteurs ont prévu une nouvelle mobilisation le 10 décembre «pour dénoncer la faiblesse des revenus agricoles». [REUTERS/Nacho Doce]

Afin de dénoncer une «concurrence étrangère déloyale», les agriculteurs mènent des actions coups-de-poing auprès des transporteurs de marchandises. En Vendée, des camions ont été stoppés par les contestataires pour vérifier l'origine des produits.

Vendée, Deux-Sèvres, Saône-et-Loire… Les agriculteurs n’ont pas fini de manifester leur opposition à la signature du traité de libre-échange Mercosur. Cette fois-ci, changement de stratégie. Ils s’en prennent aux transporteurs de marchandises.

Ce lundi 2 décembre, près du péage des Essarts (Vendée), les agriculteurs de la Coordination rurale se sont organisés pour contrôler les camions.

L’objectif : identifier l’origine des produits transportés et vérifier leur conformité avec les normes locales, afin de dénoncer les importations massives.

À l’intérieur de l’un des camions, ils ont notamment découvert de la viande en provenance d’Argentine. Selon eux, les produits étrangers font l’objet d’une concurrence déloyale, car ils ne sont pas soumis aux mêmes normes qu’eux.

Idem dans les Deux-Sèvres, où, déjà la semaine dernière, les Jeunes Agriculteurs étaient mobilisés, mercredi 27 novembre, au niveau du péage de La Crèche pour contrôler les camions frigorifiques. Ou encore à Villeneuve (Alpes-de-Haute-Provence), où ils arrêtaient les camions au croisement de la RN21. 

En Saône-et-Loire, les agriculteurs de la Coordination rurale n’ont pas hésité à se rendre directement sur la plate-forme Lidl. Ils étaient une trentaine, dimanche 1er décembre au soir, autour d’un barrage en train de contrôler la provenance des marchandises.

Mobilisation à venir le 10 décembre

Soucieuse de calmer les tensions, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé des mesures de «simplification» pour réduire «les boulets» qui pèsent sur le secteur.

Entre autres, la ministre a prévu de créer un «Conseil d’orientation pour la protection des cultures». Elle a également promis un assouplissement des contrôles de la police de l’environnement ainsi que l’optimisation des capacités d’instruction des projets d’élevage dans les préfectures.

Si la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont exprimé leur satisfaction, cela n’a pas suffi à calmer la colère de tous les agriculteurs qui ont toutefois prévu une nouvelle mobilisation le 10 décembre «pour dénoncer la faiblesse des revenus agricoles».

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