Si le Sénat le confirme, les titres-restaurant pourraient être utilisés dans les supermarchés jusqu'à la fin 2026. Une prolongation provisoire.
Encore deux ans. Mercredi 20 novembre, l’Assemblée nationale a adopté une loi prolongeant la possibilité d’utiliser des titres-restaurant dans les supermarchés jusqu’à la fin 2026. Déjà reconduit pour un an en décembre 2023, le dispositif devrait être renouvelé à nouveau en décembre 2024, si le Sénat adopte cette dérogation.
«Une réforme totale», réclame le trésorier Romain Vidal
À l’origine, comme leur nom l’indique, les «tickets-restaurant» avaient été créés pour acheter un repas. En 2022, en raison d’une forte inflation, une dérogation exceptionnelle avait été instaurée, permettant aux salariés de pouvoir acheter des denrées dans les grandes surfaces. Une modification bien pratique, à raison de 25 euros le ticket-restaurant.
Mais ces va-et-vient ne plaisent pas au centre national des titres-restaurant (CNTR). Le 25 novembre, lors d’une conférence de presse, Romain Vidal, trésorier de la Commission et représentant du collège des restaurateurs a réclamé «une réforme totale de l’usage des tickets restaurants». Le CNTR propose notamment d’augmenter la valeur faciale du titre-restaurant, sans en modifier le plafond de 25 euros. «La part du ticket restaurant payée par l’entreprise pourrait alors passer de 55% aujourd’hui à 70%», ajoute-t-il. Le CNTR propose également de créer un double plafond, l’un prévu à la restauration et aux commerces de bouche, l’autre aux grandes surfaces.
Leur utilisation pourrait donc évoluer. D’autant que la sénatrice LR Laurence Garnier s’est engagée à ouvrir des discussions dès 2025 pour réformer le système. Pas facile de retourner en arrière pour les 5,4 millions de consommateurs qui utilisent ces titres.