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Scénario d'après-censure : François Hollande lâche Lucie Castets et ne veut pas de démission d'Emmanuel Macron

L'ancien président a rejeté les appels à la démission d'Emmanuel Macron venus de LFI, du RN ou de certains politiques de droite. [AFP]

Invité à réagir à l'actualité politique, ce jeudi 28 novembre, l'ancien président de la République, François Hollande, s'est opposé à une nomination de Lucie Castets si la coalition Barnier tombait.

François Hollande, qui votera la censure sur les textes budgétaires en cas de 49.3, s'est dit jeudi opposé à une nomination de Lucie Castets si la coalition Barnier tombait. Il serait également contre une démission d'Emmanuel Macron comme le réclament certains à gauche et à droite.

L'ancien président a confirmé sur France Inter qu'il voterait la censure sur le budget, à l'unisson des autres députés socialistes, et rejeté les appels à la responsabilité de l'exécutif face au risque de crise financière. La situation financière est «grave», a-t-il admis, mais «le budget présenté par le gouvernement de Michel Barnier ne corrige que très peu cette dérive».

«Il y a encore eu hier (mercredi) une rencontre entre Michel Barnier et les présidents des groupes socialistes (de l'Assemblée et du Sénat). Ils ont fait leurs propositions, aucune n'a été retenue. Donc la conséquence, s'il y a 49.3, c'est qu'il y aura une motion de censure», a-t-il dit. Si le gouvernement est renversé, il a cependant jugé que Lucie Castets ne pourra plus être la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon.

«Les insoumis sont dans l'obsession de faire tomber Emmanuel Macron»

«Il n'est pas possible de revenir à la situation qui était celle de Lucie Castets, car il n'y avait pas la majorité pour la soutenir à l'Assemblée nationale», a-t-il jugé en estimant qu'il faudrait «chercher un Premier ministre qui puisse avoir l'assentiment d'une majorité». L'ancien président a rejeté les appels à la démission d'Emmanuel Macron venus de LFI, du RN ou de certains politiques de droite.

«Faire une élection présidentielle dans l'état où est le monde, dans la situation où est le pays avec les marchés qui nous surveillent ? Vous pensez que c'est la bonne solution ? Non, je ne le crois pas», a-t-il dit. Il a également justifié cette position pour laisser le temps à la gauche - hors LFI - de se préparer pour 2027.

«Les insoumis sont dans l'obsession de faire tomber, non pas le gouvernement Barnier, mais Emmanuel Macron et d'avoir une élection présidentielle pour présenter Jean-Luc Mélenchon comme candidat. Écoutez, je suis désolé, je ne suis pas sur cette position-là», a-t-il dit.

Au début du mois de novembre, il avait déclaré qu'il voulait une candidature du Parti socialiste lors de la prochaine élection présidentielle en 2027. Pour l'ancien président de la République, il ne peut pas y avoir une candidature La France insoumise qui puisse permettre la victoire de la gauche.

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