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Violences faites aux femmes : plaintes à l’hôpital généralisées, sensibilisation à la soumission chimique... Ce qu'il faut retenir des mesures annoncées par Michel Barnier

Le Premier ministre, Michel Barnier, a présenté ce lundi une série de mesures dédiées à la lutte contre les violences faites aux femmes.

«Un avant et un après Mazan». À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Michel Barnier s'est rendu ce lundi à la Maison des femmes à Paris. Il a présenté, en compagnie de plusieurs membres de son gouvernement, un nouveau «plan de bataille» pour lutter contre le phénomène.

Sensibilisation à la soumission chimique

Face à la question «encore peu connue de la soumission chimique», le chef du gouvernement a annoncé le remboursement par l'Assurance maladie de kits de détection «dans plusieurs départements» à titre expérimental et selon un calendrier encore à définir. 

«Ces derniers mois, les Français ont été profondément marqués par le courage incroyable de Gisèle Pelicot», a déclaré Michel Barnier, promettant la tolérance zéro à l'égard des violences faites aux femmes et a estimé qu'il fallait «aller plus loin».

Une campagne de sensibilisation à la soumission chimique va parallèlement être lancée, à l'initiative de l'association «M'endors pas», cofondée par la fille de Gisèle Pelicot et la plate-forme d'écoute du Crafs (Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances), en partenariat avec l'Ordre des pharmaciens. 

Cette campagne prévoit l'affichage d'un QR code, d'un numéro de téléphone et de l'adresse du Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances dans les 20.000 pharmacies de France. L'ouverture d'une plate-forme d'écoute et d'accompagnement spécialisée est également prévue.

Plaintes à l'hôpital généralisées

Le Premier ministre a notamment abordé la généralisation du dispositif permettant aux victimes de violences faites aux femmes de porter plainte dans les hôpitaux de France dotés d'un service d'urgences ou gynécologiques.

À l'heure actuelle, ce n'est possible que dans certains établissements, notamment en Île-de-France, et l'objectif est d'étendre ce système à 377 structures d'ici à la fin de l'année 2025.

«Pour tous les hôpitaux qui sont dotés d'un service d'urgences et d'un service gynécologique, à l'intérieur de cet hôpital, en effet, une femme qui se déplace là-bas pourra déposer plainte», a expliqué Salima Saa, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes. Il reviendra ensuite à l'établissement de contacter le commissariat ou la gendarmerie pour que quelqu'un vienne «pour prendre le dépot de plainte». 

augmentation du budget 

L'aide universelle d'urgence, allouée à 26.000 femmes l'an dernier, va pour sa part être revalorisée, passant de 13 à 20 millions d'euros dans le budget 2025, selon le gouvernement.

Cette enveloppe, de 800 euros en moyenne et pouvant aller jusqu'à 1.400 euros par personne, doit permettre aux victimes de faire face aux premières dépenses pour quitter leur foyer violent.

Le plan du gouvernement prévoir également de doter chaque département d'une Maison des femmes d'ici 2025.

La réécriture de la définition pénale du viol n'a pas êté abordée par Michel Barnier, puisque le gouvernement n'avance que prudemment à ce sujet, notamment concernant l'introduction éventuelle de la notion de consentement.

Didier Migaud, le ministre de la Justice, a dit ne pas être fermé à une réécriture, mais l'exécutif attend d'abord les conclusions de la mission parlementaire dédiée, censée être rendues début décembre.

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