L'équipementier Le Coq Sportif a été placé en redressement judicaire vendredi, a annoncé Airesis, sa maison mère. En difficulté, la société avait déclaré en octobre chercher des «solutions de financement».
Un nouveau fleuron de l'industrie textile française menacé. Airesis, la maison mère du Coq Sportif, a annoncé, ce vendredi 22 novembre, que l'équipementier sportif avait été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, «avec une période d'observation de six mois sur le principe d'une continuité d'exploitation».
Selon un communiqué, «Le Coq Sportif s'appuie sur cette procédure pour répondre aux défis auxquels la marque est confrontée, tout en voulant protéger ses 330 employés et les centaines d'emplois indirects», a indiqué Airesis dans un communiqué. La société, en difficulté, avait annoncé en octobre chercher des «solutions de financement». Airesis, qui détient 75% du Coq Sportif, a précisé que l'équipementier avait «sollicité l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Paris».
28,2 millions d’euros de perte en 2023
Le Coq Sportif misait sur le rayonnement international des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024, pour lesquels il a habillé la délégation française. «Capitaliser sur le succès des JO, qui a déjà démontré la capacité du Coq Sportif à se comporter comme une marque globale, tout en conservant et en valorisant les savoir-faire industriels français, véritables piliers de l'identité de la marque», a expliqué le groupe.
Selon les résultats financiers publiés fin septembre, l’entreprise a enregistré une perte de 18,2 millions d’euros au premier semestre 2024, contre 10,5 millions sur la même période en 2023, et une perte annuelle de 28,2 millions en 2023. Le COJO avait fait un prêt en mai dernier de 2,9 millions d'euros à la marque, dont il restait, au 30 septembre, 150.000 euros à rembourser.
Face à ces pertes, l’entreprise a reçu un prêt de 2,9 millions d’euros du Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024. En juillet, elle a également obtenu un prêt de 12,5 millions d’euros de l’État français, via BPI France Assurance Export.
Les difficultés ne vont pas s'estomper si vite, puisque l'équipementier fait également face à un litige judiciaire avec la Fédération française de rugby (FFR), qui lui réclame 5,3 millions d’euros pour des impayés en tant qu’ancien fournisseur.