La secrétaire d’Etat à la Consommation, Laurence Garnier, a indiqué ce mercredi 23 octobre que le gouvernement était «favorable» à la possible extension de l’utilisation des titres-restaurant pour faire ses courses alimentaires en 2025.
Alors que des restaurateurs se sont montrés inquiets quant à l’utilisation des titres-restaurant pour payer ses courses en supermarché, la secrétaire d’Etat à la Consommation, Laurence Garnier, a déclaré, dans une interview accordée au Parisien ce mercredi 23 octobre, que le gouvernement était «favorable» à la possible extension de ceux-ci pour acheter des produits non directement consommables en 2025.
«Aujourd’hui, ce que je peux vous dire est que le gouvernement est favorable à prolonger cette dérogation», a déclaré la ministre au quotidien, rappelant par ailleurs que les parlementaires «travaillent à une proposition de loi à ce sujet».
Le gouvernement avait annoncé il y a peu que l'extension de l'utilisation des titres-restaurant pour acheter en grandes surfaces des produits non directement consommables (farine, pâtes, riz, viande, etc.), en place depuis 2022 et plébiscitée par les usagers, allait faire l'objet d'un arbitrage «dans les prochains jours».
Un «scandale» pour les restaurateurs
Cette initiative a été qualifiée de «scandale» par Thierry Marx, le président de l'Umih, première organisation patronale des restaurateurs.
Les titres-restaurant «ont été créés pour les restaurants» et leur extension à la grande distribution prive les restaurateurs d'une manne estimée à «576 millions d'euros», avait-il affirmé sur RMC il y a une dizaine de jours.
L'autre syndicat du secteur, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR), a reconnu que les consommateurs y voyaient «un avantage en termes de pouvoir d'achat» mais a plaidé pour ne pas «continuer de flécher tous les titres-restaurant vers la grande distribution».
«Aujourd’hui, l’inflation a plutôt tendance à ralentir, mais nous devons continuer à accompagner les Français», a jugé de son côté la secrétaire d'Etat interrogée par le Parisien.
Elle s'est toutefois dite ouverte à la discussion : «On va laisser passer le PLF (projet de loi de finances) et le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) et je recevrai tous les acteurs en début d’année prochaine», a-t-elle promis.