Après un épisode cévenol particulièrement sévère la semaine dernière, Météo-France a une nouvelle fois annoncé une surveillance accrue des Cévennes et des abords de la Méditerranée. En effet, de nouvelles précipitations pourraient survenir à partir de ce jeudi.
Après la dépression Kirk, place à la dépression Ashley. Météo-France a annoncé de nouvelles intempéries qui devraient toucher le quart sud-est de l’Hexagone, faisant craindre un nouvel épisode dramatique après celui survenu la semaine dernière. Les Alpes-Maritimes et les Cévennes, qui ont été lourdement frappées par des crues la semaine dernière, risquent à nouveau d’être exposées.
Selon le dernier bulletin de Météo-France, un épisode méditerranéen devrait se mettre en place jeudi à partir de la fin de la journée. Il s’agit d’une forte concentration de pluie sur une zone réduite, provoquée par une masse d’air chaud et humide en provenance de la Méditerranée qui bute sur les montagnes. Ce phénomène classique à l’automne concerne tout l’arc méditerranéen. C’est dans la région des Cévennes qu’il a tendance à être le plus fort, d’où le nom d’épisode cévenol.
Le pire attendu pour samedi
Dans le détail, «des pluies régulières vont commencer à se mettre en place des Cévennes au littoral provençal avec des cumuls encore relativement modérés», détaille Météo-France. «De forts cumuls de précipitations sont possibles dans ces régions où les sols sont déjà très humides», ajoute l’organisme pour le week-end. Dans son bulletin de prévision des phénomènes dangereux pour les prochains jours, Météo-France précise qu’une intensification des pluies et des orages est prévue «durant la journée de samedi», qui devrait être «la plus à risque pour ces régions du sud-est».
Ainsi, les Alpes-Maritimes, particulièrement arrosées la semaine dernière, devraient à nouveau être directement exposées. Les Cévennes, également durement touchées lors du dernier épisode, seront affectées par de fortes pluies, faisant craindre de nouvelles réactions des cours d’eau. Cependant, cet épisode pourrait être différent du précédent, puisqu’il semble se déplacer à travers le week-end vers la vallée du Rhône et la Provence. Le Gard, la Lozère, l’Ardèche, l'Isère, la Loire, le Rhône la Drôme, le Vaucluse, les Bouche-du-Rhône, ou encore le Var seront ainsi particulièrement surveillés par les autorités.
À ce stade, des modélisations très provisoires oscillent entre 200 et 400 litres par mètre carré sur l’ensemble de l’épisode dans les zones qui seraient les plus exposées. La semaine dernière, une station météorologique avec un cumul de 400 litres par mètre carré a été observée. La tendance pour l’instant est à un scénario pessimiste, mais les précisions doivent encore être affinées.