En direct
A suivre

Martinique : la situation plus tendue que jamais, des appels aux blocages ce lundi 

Les protestations se poursuivent en Martinique, où les prix de nombreux produits ont explosé. [Philippe LOPEZ / AFP]

Environ 2.000 manifestants étaient rassemblés samedi à Fort-de-France, pour protester contre la vie chère, malgré l'accord signé en vue d'une baisse des prix de l'alimentaire. Des blocages sont attendus ce lundi.

Les habitants au bout du rouleau. Environ 2.000 manifestants étaient rassemblés samedi à Fort-de-France, déterminés à poursuivre le mouvement contre la vie chère en Martinique malgré l'accord signé en vue d'une baisse des prix de l'alimentaire.  

De nombreux appels à bloquer le pays lundi ont été lancés, notamment par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), organisateur de cette manifestation, a indiqué l’AFP. 

Les manifestants préviennent que «personne ne pourra circuler» 

«Ce combat c'est notre combat (...), si on dit que personne ne peut circuler, personne ne pourra circuler. On est chez nous ici», a martelé le leader du mouvement, Rodrigue Petitot, surnommé le «R», qualifiant l'accord d'«échec». 

«Les choses ne font que commencer, le mouvement est là, a pris naissance et il va s'étendre», a affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat d'un habitant portant un T-shirt à l'effigie du militant anticolonialiste martiniquais Frantz Fanon. 

Pas d’accord avec les manifestants 

L'Etat avait annoncé mercredi soir avoir signé un accord avec les distributeurs pour baisser de «20% en moyenne» les prix de l'alimentaire en Martinique, afin de mettre un point final aux rassemblements émaillés de violences ces dernières semaines. Mais l’accord n'a finalement pas été signé par le RPPRAC, qui avait appelé à un rassemblement samedi sur le parking d'un stade. 

L'accord ne concerne que «6.000 articles, est-ce qu'on peut accepter ça ?», a justifié samedi face à la foule le «R», accueilli par les clameurs des manifestants. «Non», s'est exclamée la foule, toute de rouge vêtue et les poings levés, la couleur emblématique du mouvement.

Après un premier couvre-feu partiel mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les émeutes, le préfet a décrété de nouvelles interdictions de déplacement nocturne sur l'ensemble du territoire, à compter du 10 octobre. Ces mesures sont en vigueur jusqu'à lundi. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités