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Violences sexuelles : une nouvelle vague de manifestations en soutien à Gisèle Pelicot à travers toute la France ce samedi

Ce samedi, l'objectif est de se retrouver devant les palais de justice un peu partout en France pour former des chaînes humaines en soutien aux victimes. [CLEMENT MAHOUDEAU / AFP]

En soutien à Gisèle Pelicot et à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles, une trentaine d'associations ont appelé à la mobilisation, ce samedi 19 octobre.

Dénonçant «la culture du viol» qui «imprègne notre société» et «l'impunité» des agresseurs, une trentaine d'associations féministes, étudiantes ou citoyennes appellent à se rassembler ce samedi 19 octobre. Ces manifestations visent à soutenir Gisèle Pelicot dans le cadre du procès des viols de Mazan, mais aussi toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.

L'objectif est de se retrouver devant les palais de justice pour former des chaînes humaines. Des rassemblements sont d'ores et déjà prévus dans de nombreuses villes.

  • Avignon : à 14h, au Tribunal 
  • Caen : à 14h, Place Bouchard
  • Carcassonne : à 11h, au Palais de Justice 
  • Clermont Ferrand : à 15h, au Tribunal
  • La Rochelle : à 12h, près de la statue Duperré (quai Duperré) 
  • Le Mans : à 11h, au Palais de Justice
  • Lyon : à 14h, au Palais de Justice 
  • Marseille : à 14h, au Palais de Justice 
  • Montpellier : à 17h, au Tribunal
  • Narbonne : à 11h, au Palais de Justice
  • Nice : à 10h, au Palais de Justice
  • Paris : à 15h, au Palais de Justice avenue Porte de Clichy
  • Poitiers : à 11h, Place du marché puis cortège vers le Palais de Justice
  • Rennes : à 14h, place de la République
  • Saint Brieuc : à 12h, Place de la Grille
  • Tarbes : à 12h, halle Brauhauban puis Palais de Justice
  • Toulouse : à 14h, au Palais de Justice 

Le 14 septembre dernier, plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient déjà descendues dans la rue, partout en France, pour exprimer leur soutien à Gisèle Pelicot, droguée et violée par son ex-mari et plus de 50 hommes entre juillet 2011 et octobre 2020.

A l'époque, cette dernière avait d'ailleurs remercier les manifestants et s'était dite «profondément touchée par cet élan». Cette mobilisation «me donne la force de poursuivre le combat jusqu'au bout», avait-elle ajouté.

Ce samedi, les associations organisatrices dédient les rassemblements à l'ensemble des victimes de violences sexistes et sexuelles. Nombre d'entre elles défendent par ailleurs le projet d'«une loi cadre intégrale» contre ces abus et évaluent l'investissement nécessaire à la lutte contre les violences physiques, conjugales et sexuelles à 2,6 milliards d'euros par an, dont 332 millions dédiés aux seules violences sexuelles.

94% des affaires de viol classées sans suite en 2021

Cette coalition, qui rassemble notamment la Fondation des femmes, Osez le féminisme, la CGT ou encore le Planning familial, dénonce l'écart entre l'explosion des plaintes, à +164% entre 2018 et 2022, et le nombre de condamnations qui «reste extrêmement faible». D'après leurs chiffres, «94% des affaires de viol ont été classées sans suite en 2021».

«Nous avons besoin d'un changement profond de la manière dont les viols et violences sexuelles sont jugés en France», clament ces organisations, qui déplorent jusqu'ici des «mesures parcellaires et éclatées». Elles réclament une «loi globale» et ont formulé pour cela près de 130 propositions couvrant les domaines de la prévention, de l'éducation, de la police, la justice et la santé.

Cette loi intégrale doit notamment permettre de «clarifier la définition du viol et du consentement» mais aussi d'«introduire celle de l'inceste». Il s'agit également, entre autres, «de juger les violeurs en série pour tous les viols connus, d'élargir les ordonnances de protection aux victimes de viols, de faciliter la collecte de preuves et de créer des brigades spécialisées».

En mai, la Fondation des femmes avait déjà lancé une pétition pour une «loi intrégrale contre les violences sexuelles» qui a recueilli 79.935 signatures. Sur son site, l'association l'affirme : «En réalité, nous sommes des millions à souhaiter que les violences sexuelles et sexistes cessent. Ce n’est pas une utopie».

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