Le Rassemblement national organise son meeting de rentrée ce dimanche depuis Nice (Alpes-Maritimes). Le président du parti Jordan Bardella et Marine Le Pen, la cheffe des députés RN à l’Assemblée nationale, prendront la parole.
C’est dans un contexte particulier que le Rassemblement national organise son meeting de rentrée. Alors que le procès des assistants parlementaires du Front national a débuté, dans lequel Marine Le Pen est directement impliquée, c’est depuis Nice (Alpes-Maritimes) que les cadres du parti prendront la parole ce dimanche.
La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale s'exprimera à 15h00. Elle sera suivie de Jordan Bardella, le chef du parti. Depuis la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre et la rentrée parlementaire, le Rassemblement national s’est montré assez discret.
Alors que la gauche a déposé une motion de censure, marquant son opposition au nouveau locataire de Matignon, le RN a souhaité temporiser, en maintenant tout de même la pression sur le nouveau gouvernement, en imposant ses conditions.
En effet, le parti dispose d’une place centrale dans le jeu politique, avec ses 125 députés. Une position qui lui permet de peser sur l’action de Michel Barnier.
Le Premier ministre a d’ailleurs été contraint de recadrer son ministre de l’Économie Antoine Armand, après que celui-ci ait déclaré que le «RN n’appartenait pas au champ républicain», de peur d’être censuré par Marine Le Pen et ses parlementaires.
Préparer le 31 octobre
Cette rentrée est également l’occasion pour le Rassemblement national de préparer sa prochaine bataille à l’Assemblée nationale. Le 31 octobre, le groupe présidé par Marine Le Pen défendra une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites lors de sa niche parlementaire.
Par le biais de ce texte, le RN entend tendre un piège aux forces de gauche du Palais-Bourbon. En effet, cette disposition faisait partie des engagements majeurs du Nouveau Front populaire lors des élections législatives.
Si la proposition de loi n’a que peu de chances d’être adoptée, en raison du refus des membres du NFP, le Rassemblement national espère fragiliser la coalition, se préparant à d’éventuelles nouvelles législatives dans moins d’un an.