Ce samedi, place de la République à Paris, s'est déroulée une manifestation pro-palestinienne. Figurait notamment au sein des cortèges l'activiste Ritchy Thibault. Suite à ses propos appelant à l'«Intifada», il est désormais visé pour incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination.
De nombreux élus et responsables de La France insoumise, en premier lieu Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry, Clémence Guetté ou encore Louis Boyard, étaient présents à Paris ce samedi, dans le cortège qui a rassemblé au total plusieurs milliers de personnes, place de la République (12e), jusqu'à la place de Clichy, dans le 17e arrondissement à Paris.
La manifestation «en solidarité avec les peuples palestinien et libanais» a donné lieu à de multiples slogans, comme «Intifada, Intifada», ou encore «Israël assassin, Macron complice». Parmi les personnes ayant appelé à cette Intifada en plein coeur de la capitale, l'activite Ritchy Thibault. Co-fondateur du collectif Peuple révolté, et coutumier des rassemblements contestaires depuis les mouvements des Gilets jaunes, il a ainsi, selon les informations exclusives de CNEWS, scandé «Les amis on va aller jusqu'au bout. Notre camarade Elias [d'Imzalène, Ndlr] avait raison, le seul chemin dans les rues de Paris c'est l'Intifada».
Toujours dans la rue pour la fin de l’impunité d’Israël et pour la libération de la Palestine
@jacquincl pic.twitter.com/9jyQsgY5Lw— Ritchy Thibault (@ritchy_thibault) October 5, 2024
Ces propos, qui font référence au militant fiché S Elias d'Imzalene, militant pro-palestinien et fondateur du média «Islam et Info», ont fait l'objet d'une constatation judiciaire par les forces de police. Le préfet de police de Paris, toujours selon les informations de CNEWS, va faire, suite à ces propos, un signalement au titre de l'article 40 du code de procédure pénale au procureur de la République de Paris.
Cet article, qui introduit le «devoir de signalement» et concerne les actes de violence, de discrimination, de harcèlement et d'agissements sexistes, dispose que «Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.»
Pour rappel, après la manifestation du 8 septembre dernier à Paris, durant laquelle Elias d'Imzalene, activiste fiché S, avait appelé à l'Intifada, le préfet de police avait sommé les organisateurs du rassemblement de s'expliquer, en l'absence de quoi il se verrait dans l'obligation d'interdire les manifestations suivantes. Les Verts, LFI et le NPA avaient ainsi répondu au préfet, disant ne pas cautionner les propos de d'Imzalene et les désapprouvant. De son côté, D'Imzalen - de son vrai nom El Yess Zarelli - placé sous contrôle judiciaire, sera jugé par le tribunal correctionnel pour «provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion», le 23 octobre prochain.