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Périphérique à 50 km/h : les scooters et mobylettes pourront-ils y circuler ?

Cette longue voie de 35 km inaugurée en 1971 a été classée dans les routes pour automobilistes. [© Atlantis / Adobe Stock ]

La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé le 31 août dernier que la vitesse sur le périphérique parisien allait passer à 50 km/h à partir du 1er octobre. Une vitesse qui interroge sur la présence ou non de scooteurs et de mobylettes.

C’est un sujet qui fait grandement débat. Le passage à 50km/h sur le périphérique, inscrit dans le Plan Climat Paris 2024-2030, pourrait être effectif à compter du 1er octobre prochain.

Cette longue voie de 35 km inaugurée en 1971 a été classée dans les routes pour automobilistes. Elle a toujours été interdite pour les véhicules lents tels que les scooters et les cyclomoteurs de 50 cm3. Bien que la possibilité que le périphérique passe à 50 km/h reste assez infime, la vitesse n'est pas l'argument déterminant pour y interdire ces véhicules.

La sécurité avant tout

L’objectif du périphérique est d’assurer une sécurité maximale sur la route, indépendamment de la vitesse. Pour la plupart des 50 cm3, la vitesse est en effet officiellement bridée à 45 km/h. Au cours des décennies, l'abaissement progressif de la vitesse maximale autorisée sur le périphérique n'a jamais permis l'inclusion de ces engins sur le périphérique (90 km/h de 1971 à 1993, de 80 km/h en 2014, de 70 km/h).

Par conséquent, pour les usagers de ces véhicules considérés comme lents, l’abaissement de la vitesse maximale ne leur permettrait donc pas de circuler sur le périphérique parisien.

Une limite de vitesse à entériner

Parallèlement, cette question reste également liée à l'adoption de l'abaissement de la vitesse à 50 km/h, qui n’a pas été bien reçue de manière générale. Le ministre démissionnaire délégué chargé du transport (Patrice Vergriete), le préfet de police (Laurent Nuñez) et la présidente du Conseil régional d'Île-de-France (Valérie Pécresse) y sont ouvertement opposés.

Car la décision de baisser le periphérique à 50 km/h nécessite en outre l'avis de deux entités, à savoir l'État et la préfecture de police de Paris. Le préfet de Police a le droit de s'opposer à cette décision puisque le boulevard périphérique «fait partie des voies sur lesquelles (il peut) imposer un certain nombre de prescriptions», notamment en raison de son autorité sur les déplacements des véhicules de police et de secours.

En l'état, la promesse de la maire PS risque donc de se heurter à un mur. En effet, le préfet de police de Paris et l'État pourraient rapidement s'opposer à l'application de la mesure envisagée sur l'axe routier.

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