Nommé à Matignon le 5 septembre dernier, le nouveau Premier ministre Michel Barnier continue de consulter en vue de constituer la nouvelle équipe gouvernementale. Mais quand les futurs ministres pourraient-ils être officialisés ?
Une séquence très attendue, dans une période politique où l’instabilité règne. Nommé Premier ministre le 5 septembre dernier, Michel Barnier poursuit toujours les consultations afin de composer son futur gouvernement.
Le nouveau locataire de Matignon doit ainsi s'entretenir avec Fabien Roussel, le patron du Parti communiste français (PCF) ce mardi. L'annonce de son gouvernement pourrait alors se faire plus tard dans la semaine, à l'issue de ce point, sans certitude toutefois.
Ces derniers jours, Michel Barnier s'était du reste rendu à plusieurs rentrées parlementaires de partis issus du camp présidentiel mais aussi des Républicains.
D'ordinaire peu disert sur le sujet, le 11 septembre dernier, lors d’une rencontre à Reims (Marne) avec les élus d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, il avait cependant promis que l’exécutif serait connu «la semaine prochaine».
Quels ministres pressentis ?
Plusieurs personnalités ont été citées pour occuper des fonctions ministérielles. En effet, les noms de Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez ou encore Annie Genevard ou la sénatrice Agnès Evren, ont circulé à certains postes précis.
D’autres ministres démissionnaires devraient eux conserver leur poste. Cela pourrait être le cas de Sébastien Lecornu, Rachida Dati, Catherine Vautrin ou encore Gérald Darmanin, pressenti notamment du côté du Quai d’Orsay, pour officier en tant que nouveau ministre des Affaires étrangères.
Des membres du MoDem, de François Bayrou, et d’Horizons pourraient également figurer dans ce futur exécutif.
S’il a exprimé sa volonté de s’ouvrir à gauche, Michel Barnier devrait cependant éprouver des difficultés à trouver des personnalités de cette famille politique prêtes à participer à son équipe gouvernementale. Hormis Ségolène Royal, les candidatures sont inexistantes et les refus quasi-systématiques.
S’armer pour l’étape du budget
Si les dossiers sont nombreux, le futur gouvernement, et son Premier ministre encore plus que les autres, aura fort à faire pour ne pas se faire censurer lors de l’étude du budget, qui doit commencer le 1er octobre en séance publique à l’Assemblée nationale.
Les 193 députés du Nouveau Front populaire ont déjà fait savoir qu’ils tenteraient de faire tomber le gouvernement de Michel Barnier.
De l’autre côté de l’Hémicycle, le Rassemblement national a décidé de temporiser en exigeant des preuves et en imposant des conditions au nouveau locataire de Matignon. Si ces dernières ne sont pas remplies, le groupe de Marine Le Pen et ses alliés de l’UDR, le nouveau parti d’Eric Ciotti, pourraient décider, eux-aussi, de censurer le Premier ministre.