Alors que l'inflation est repassée sous les 2% en août pour la première fois depuis trois ans selon l’Insee, les Français espèrent voir le montant du Smic augmenter dans les prochains mois. Qu’en est-il réellement ?
Selon les données provisoires de l’Insee parue le 30 août dernier, l'inflation est repassée sous les 2% en août pour la première fois depuis trois ans. Selon le directeur général de l'Insee, Jean-Luc Tavernier, qui s’est confié aux Echos, ce scénario «intervient un peu plus rapidement que prévu», en raison du ralentissement des prix de l'énergie, et particulièrement du prix des carburants.
Les experts s’attendaient donc à une hausse des prix à la consommation, ce qui pourrait entraîner une revalorisation du Smic à l’automne prochain.
Toutefois, «la hausse de l’indice des prix hors tabac affectant les 20% des ménages les plus modestes (qui est retenu pour la revalorisation du Smic) depuis novembre serait légèrement inférieure à 2% en août et le Smic ne serait pas revalorisé automatiquement en octobre», a indiqué l’Insee au magazine Capital.
En attente des résultats définitifs
À noter que l'indice des prix à la consommation (IPC) pourrait être révisé à la hausse lors de la seconde estimation de l'Insee prévue le 13 septembre, comme il l'a été en mai et en juin (+0,1 point à chaque fois par rapport à la première estimation). C’est cette donnée qu'il faudra prendre en compte afin de savoir si le Smic sera revu à la hausse.
«Le franchissement du seuil dépend donc des révisions qui seront opérées en fonction des informations complémentaires qui seront collectées par l’Insee sur la dernière semaine du mois», a précisé l’Insee à Capital.
«Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 1,9% en août 2024, après +2,3 % en juillet. Cette baisse de l’inflation s’expliquerait par le très net ralentissement des prix de l’énergie», indique également l’institut sur son site internet.
Au 1er janvier 2024, le montant du Smic avait été relevé à 1.766,92 euros bruts par mois, soit 1.398,69 euros nets pour 35 heures hebdomadaires. Cette hausse correspondait à une revalorisation de 1,13 % comme le précise le décret paru au Journal officiel le 21 décembre 2023.