«Ce n'est pas un fait divers, mais un fait de société», martèle Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine dans La Grande Interview de Romain Desarbres, ce vendredi, sur CNEWS, après la mort du gendarme Eric Comyn fauché ce lundi à Mougins alors qu'il était en service.
«Ces mots nous ont tous glacés», a déclaré ce vendredi sur CNEWS Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine en référence au discours prononcé mercredi par Harmonie Comyn, la veuve d’Eric Comyn, gendarme tué deux jours plus tôt à Mougins (Alpes-Maritimes) par un conducteur ayant refusé un contrôle.
«Cette situation nous a tous glacé», a ajouté la femme politique. «Ce qui s’est passé n'est pas un fait divers, mais un fait de société qui doit tous profondément nous interroger», a-elle ensuite estimé.
«Je ne crois pas que ce soit la France qui a tué son mari, mais des décisions de justice qui ne sont parfois, pas suffisamment fermes», a reconnu Maud Bregeon. Lors de la cérémonie organisée à Mandelieu-La Napoule en hommage à la mémoire de son époux, Harmonie Comyn avait en effet accusé la France d'avoir tué ce dernier. «La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance», avait-elle déclaré.
Prendre «la question de la récidive à bras-le-corps»
«Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législateurs ouvriront véritablement les yeux ? Faut-il qu'ils soient touchés directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins soient véritablement punis ?», avait poursuivi Harmonie Comyn.
Pour rappel, le suspect mis en examen après la mort de son mari avait déjà dix condamnations inscrites dans son casier judiciaire et avait été interpellé deux fois pour conduite en état d'ivresse ou sous stupéfiants, selon le parquet de Grasse. Sur ces 10 condamnations, «six concernent des infractions à la circulation routière, les quatre autres étant des atteintes aux personnes», ont précisé les autorités.
Nous devons prendre «la question de la récidive davantage à bras-le-corps», a ainsi indiqué Maud Bregeon. «Aujourd’hui, la citoyenne que je suis est révoltée par ce qui s’est passé. (...) Un refus d’obtempérer, il y en a des dizaines par jour, ce n’est pas un fait divers», a conclu la députée.