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Nouveau Premier ministre : Emmanuel Macron écarte un gouvernement du NFP et lance de nouvelles consultations

Faute d'alternative viable, le chef de l'État va lancer dès mardi «un nouveau cycle de consultations» . [ALAIN JOCARD/Reuters]

Le président de la République a exclu formellement, lundi, de nommer un gouvernement du Nouveau Front populaire, en invoquant la «stabilité institutionnelle», et a annoncé de nouvelles consultations dès ce mardi.

À l'issue d'une première vague d'entretiens organisés vendredi et lundi à l'Élysée avec les chefs de parti et sept semaines après les élections législatives qui ont plongé le pays dans l'impasse politique, le chef de l'État n'est toujours pas en mesure de désigner un nouveau Premier ministre.

Malgré la pression du NFP, qui a le plus grand nombre de députés, mais reste loin de la majorité absolue, il a refusé d'installer à Matignon Lucie Castets, la haute-fonctionnaire choisie par l'alliance de gauche.

«Ne pas retenir cette option»

«Un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis» qui la composent «serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée nationale», et «la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option», a déclaré l'Élysée dans un communiqué.

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a aussitôt dénoncé «un coup de force antidémocratique inacceptable» et a confirmé qu'il entendait bien mettre à exécution la menace d'engager une procédure de destitution d'Emmanuel Macron. 

Face aux désaccords entre partis, Emmanuel Macron a voulu se poser en arbitre. «Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli», a-t-il plaidé dans le communiqué publié lundi soir à l'issue d'une deuxième journée de rendez-vous. Il a donc appelé les responsables politiques à faire «preuve d’esprit de responsabilité». 

«Un nouveau cycle de consultations»

Faute d'alternative viable, le chef de l'État va lancer dès mardi «un nouveau cycle de consultations» pour trouver un Premier ministre, avec les responsables des partis et «des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République», a annoncé la présidence, sans fournir de précisions sur ces interlocuteurs ni sur le programme. Un proche d'Emmanuel Macron a toutefois précisé à l'AFP que LFI, le RN et le groupe parlementaire d'Eric Ciotti n'étaient pas conviés à ce deuxième round d'entretiens.

De toutes manières, les membres du NFP ont déjà prévenu qu'il était hors de question de s'y rendre, dès lors qu'il ne s'agit pas de discuter de la mise en place d'un gouvernement Castets.

Le calendrier est serré : Emmanuel Macron, qui a plusieurs rendez-vous diplomatiques cette semaine, doit participer mercredi à la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques avant de s'envoler pour une visite en Serbie jeudi et vendredi.  Or, son choix devient urgent alors que Gabriel Attal gère les affaires courantes à Matignon depuis déjà 41 jours, du jamais-vu depuis l'après-guerre. Et qu'un budget doit être présenté théoriquement avant le 1ᵉʳ octobre.

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