Accusée de fraude au contrôle technique sur ses bus, la RATP a indiqué dans un rapport, publié ce mardi, que la sécurité des voyageurs n'est pas mise en cause.
«Aucun acte mettant en cause la sécurité de voyageurs n’a été relevé». Ce sont avec ces mots qu’a tenu à rassurer la RATP dans un rapport préliminaire publié ce mardi après des accusations de fraude au contrôle technique.
L'autorité organisatrice des transports franciliens Ile-de-France Mobilités avait demandé par la voix de sa présidente Valérie Pécresse des explications à la RATP concernant des accusations de fraude au contrôle technique, formulées dans un article du Parisien paru le 22 août. D'après le rapport préliminaire, «il n’y a aucun lien entre ces pratiques et les deux accidents de bus relatés par le Parisien», écrit Ile-de-France Mobilités dans son communiqué.
La RATP se défend en expliquant avoir bien recours à une valise électronique pour effacer les voyants signalant un souci technique sur le tableau de bord des bus, mais uniquement pour une alerte signalant un dépassement des seuils de pollution autorisés.
Ces voyants «s’activent parfois sur la route menant au centre de contrôle technique en raison de vitesses de circulation inhabituellement élevées», écrivent le directeur des réseaux de surface Patrice Lovisia et le délégué général à la sécurité des transports de la RATP François Mazza, dans une lettre adressée au PDG Jean Castex.
des voyants qui s'activent en raison d'une vitesse inhabituellement élevée
«Dans ce cas précis, et uniquement dans celui-là, l'acquittement est demandé avant le passage au centre de contrôle technique afin que le voyant relatif aux appareils de contrôle antipollution s'éteigne une fois que le bus retrouve une vitesse habituelle», écrivent les deux responsables.
Dans cette lettre, ils affirment aussi que «la procédure de contrôle technique est réalisée par des centres agréés indépendants» qui procèdent à leurs propres mesures, sans se fier aux voyants du tableau de bord. «L’acquittement des voyants d’un tableau de bord par une valise de diagnostic ne peut pas cacher un défaut», assurent-ils.
Ile-de-France Mobilités assure toutefois attendre «que le ministère de la Transition écologique se prononce sur le bien-fondé et la conformité» de cette procédure d'effacement des voyants anti-pollution.
La RATP dit avoir saisi la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement, de l'aménagement et des transports, qui supervise le contrôle technique, et lui a transmis son rapport préliminaire avant de lui remettre le rapport final au plus tard le 6 septembre.