À Toulon (Var), une mère de famille s’est vu exclure d’une piscine municipale fin juillet après avoir allaité son nourrisson. La députée Laure Lavalette (RN) a réagi à l’incident en proposant une loi sanctionnant les discriminations liées à l’allaitement en public.
À Toulon (Var), une femme s’est vu exclure de la piscine municipale du Port Marchand fin juillet pour avoir allaité son bébé. «Vous ne pouvez pas faire cela ici, il y a des enfants», lui a-t-on signifié.
Indignée, la mère de famille a adressé un mail à la mairie afin d’exprimer son mécontentement face à une telle situation. Mais la réponse du cabinet de la maire de Toulon, Josée Massi, partagée par la mère sur Instagram, a alimenté la polémique.
«Certains gestes de la vie font partie de la sphère intime et n'ont pas leur place dans un lieu public», pouvait-on y lire. L’élue avait ensuite tenté de rattraper la situation, indiquant regretter cette «formule maladroite».
L’incident a suscité bon nombre d’indignations, jusqu’à atteindre la députée Laure Lavalette (RN) de la 2ème circonscription du Var. Dans un communiqué, l’élue a promis le dépôt d’une loi sanctionnant les discriminations liées à l’allaitement en public.
Biberon ou allaitement, il ne peut exister de discrimination entre les mères.
Ayant allaité cinq fois, j'ai déjà connu ce genre de réflexions inadmissibles, de la part de gens qui ne savent pas ce que c'est d'avoir un bébé.
1/2 #Toulon pic.twitter.com/BouYKKD90Q— Laure Lavalette (@LaureLavalette) August 12, 2024
«J'ai allaité mes cinq enfants et, comme elle, j'ai fait face à des discriminations. Je veux rappeler que l'allaitement est normal et pas impudique», a-t-elle témoigné au micro de France Bleu Provence.
Laure Lavalette avait déjà pris position sur des sujets liés aux droits des femmes, notamment sur l’avortement, où ses opinions avaient fait débat. En 2014, elle avait signé les engagements de l’association «Choisir la vie» opposée au droit à l’IVG.