Christian Estrosi a demandé lundi 12 août la nomination «en urgence» d’un préfet voué à la lutte contre le trafic de drogue, suite à l’incendie criminel du 18 juillet qui avait coûté la vie à sept membres d’une même famille.
«Je demande la nomination en urgence d’un préfet dédié à la lutte contre le narcotrafic dans les Alpes-Maritimes», a déclaré Christian Estrosi lundi 12 août.
Je demande la nomination en urgence d’un préfet dédié à la lutte contre le narcotrafic dans les Alpes-Maritimes, ayant autorité pour protéger les populations. Quand on est face à un problème d’une telle ampleur, il faut un commandement adapté. pic.twitter.com/4VxAmczCfG
— Christian Estrosi (@cestrosi) August 12, 2024
Dans un entretien accordé à Nice-Matin, qu’il a relayé sur X, le maire de Nice a justifié cette décision par l'incendie survenu dans le quartier des Moulins le 18 juillet. Sept membres d’une même famille y avaient perdu la vie dans l’incendie criminel d’un immeuble, provoqué sous fond de trafic de drogues.
«Quand on est face à un problème d’une telle ampleur, il faut un commandement adapté» a-t-il estimé.
L’élu a également demandé le déploiement de la force sentinelle, «même limitée dans le temps», afin d’assurer la protection des habitants et «nettoyer les quartiers».
«On est face à une armée de narcoterroristes qui terrorisent nos populations. Or la force sentinelle a été créée pour nous protéger du terrorisme», a-t-il justifié.
Un nouveau parquet antistups ?
Christian Estrosi a exprimé une troisième demande en faveur de la création d’un parquet antistupéfiants - sur le même modèle que le parquet antiterroriste, indiquant qu’il souhaitait voir un durcissement des peines encourues.
Jeudi 18 juillet, aux alentours de 2h30 du matin, sept membres d’une même famille - dont trois enfants et un adolescent - étaient morts dans l’incendie criminel de leur immeuble situé rue Santoline.
Six des victimes avaient péri dans l’appartement tandis que la septième s’était défenestrée pour tenter d’échapper aux flammes.
La mort de cette famille, victime collatérale du narcotrafic, avait bouleversé bien au-delà du quartier des Moulins et de la commune de Nice.