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JO 2024 : un ressortissant russe soupçonné de préparer «une déstabilisation» mis en examen et placé en détention provisoire

Dans le cadre des JO 2024, plus d'un million d'enquêtes administratives ont été menées et 4.360 personnes susceptibles de présenter une menace pour l'évènement ont été écartées. [REUTERS]

Un Russe, né en 1984 est soupçonné «d'organiser des événements susceptibles d'entraîner une déstabilisation» pendant les JO 2024. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mardi, a indiqué le parquet de Paris.

Une nouvelle tentative d’ingérence russe déjouée par les services français. Le parquet de Paris a révélé ce mardi avoir ouvert une information judiciaire à l’encontre d’un homme de 40 ans né en Russie pour «intelligence avec une puissance étrangère en vue de susciter les hostilités en France» pendant les JO 2024. Ce crime, s’il s’avérait fondé, pourrait coûter une peine de 30 ans de réclusion criminelle à l’accusé.

Des investigations ont été lancées à la suite d'une visite domiciliaire «effectuée à la demande du ministère de l'Intérieur», selon le parquet. «Les éléments découverts au cours de celle-ci, laissant craindre son intention d'organiser des événements susceptibles d'entraîner une déstabilisation pendant les Jeux olympiques, ont entraîné l'ouverture d'une procédure pénale», a précisé cette même source.

Aucun détail n'a été communiqué sur la nature du projet qui était le sien, si ce n’est que ce dernier n'était pas terroriste puisque la procédure n'a pas été confiée au parquet national antiterroriste. 

Plus d’un million d’enquêtes administratives menées pour les JO 2024

Dans le cadre des JO 2024, plus d'un million d'enquêtes administratives ont été menées et 4.360 personnes susceptibles de présenter une menace pour l'évènement ont été écartées, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Au total, 880 personnes ont été écartées de la participation à l'événement sportif pour suspicion d'ingérence étrangère, d’après un membre de l’entourage du ministre de l'Intérieur contacté par l’AFP.

Des antécédents d’ingérence étrangère en France ces derniers mois

Plusieurs affaires, dont certaines ont connu un fort retentissement médiatique en France ces derniers mois, ont nourri des soupçons d'ingérence étrangère en lien avec la guerre menée par la Russie en Ukraine et la guerre entre le Hamas et Israël.

Le 1er juin, trois cercueils portant l'inscription «soldats français de l'Ukraine» avaient été déposés au pied de la tour Eiffel. Trois hommes, de nationalité bulgare pour l'un, nés en Allemagne et en Ukraine pour les deux autres, avaient été interpellés avant d'être laissés libres.

Dans la nuit du 13 au 14 mai, des mains rouges avaient été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris et les policiers soupçonnent trois personnes ayant fui à l'étranger.

En octobre, après le début de la guerre Israël-Hamas, des étoiles de David avaient été taguées sur plusieurs façades d'immeubles en région parisienne. Les faits, pour lesquels un couple de Moldaves a été interpellé, ont été imputés par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).

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