Le trafic est largement perturbé, voire interrompu ce vendredi 19 juillet sur les lignes A et B du RER, en raison de deux ruptures de caténaire. De quoi s'agit-il et comment le même dysfonctionnement électrique a-t-il pu survenir sur deux lignes dans le même après-midi ?
La fin de ce vendredi 19 juillet est bien compliquée sur les lignes A et B du RER. Depuis cet après-midi, plusieurs tronçons du RER A ont vu leur trafic interrompu entre Nanterre-Préfecture et Cergy-Le Haut, tandis que le RER B est aussi complètement arrêté entre la Gard du Nord et l'Aéroport Charles de Gaulle 2 ou Mitry-Claye depuis 18h.
Les deux dysfonctionnements sont liés au même motif, soit «la rupture d’une caténaire» à Le Blanc-Mesnil pour le RER B et à Achères-Ville sur le RER A, a expliqué la RATP.
Les caténaires sont essentielles au trafic, car elles permettent l'acheminement de l'électricité jusqu'aux RER et tramways : «Ces ensembles de câbles porteurs sont approvisionnés grâce à des postes de redressement qui transforment le courant industriel qui arrive à ces postes en courant adapté au RER (1 500 volts) ou au tramway (750 volts)», explique la RATP sur son site internet.
La canicule possible mise en cause
Ce sont ensuite grâce à des pantographe - dispositifs articulés qui captent le courant par frottement - que sont alimentées les rames de RER et de tramways.
Véritable norme dans le domaine des chemins de fer - réseau RER inclus - la caténaire est aussi utilisée dans le langage courant. Le milieu ferroviaire utilisera plutôt le terme ligne aérienne de contact (LAC), assez générique pour désigner les systèmes d'alimentation, «c’est-à-dire le fil (et non le câble) de contact, les fixations», précise la RATP.
Mais comment deux caténaires ont-elles pu lâcher dans le même après-midi ? Possiblement la chaleur.
Principalement composées de cuivre, les caténaires doivent être les plus tendues possibles pour assurer leur bon fonctionnement. Seulement les températures caniculaires peuvent provoquer chez elles un effet de dilatation, les forçant à s'allonger sous l'effet de la chaleur. Celle-ci pourrait donc en être la responsable.
«Cela provoque des défauts d’alimentation électrique et par conséquent, un potentiel ralentissement ou arrêt des circulations», développe le blog du RER A, soulignant l'impact sous-estimé mais bien réel des températures estivales extrêmes sur le trafic.