Un mineur, qui préparait une action violente à l’occasion des festivités du 14-juillet à Angers, a été mis en examen notamment pour «association de malfaiteurs» ce lundi 15 juillet, après son interpellation annoncée ce samedi par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
L'adolescent de 16 ans qui menaçait d'orchestrer une opération violente à Angers ce dimanche à l'occasion de la Fête nationale a été mis en examen pour «association de malfaiteurs en vue de commettre des dégradations dangereuses», et «association de malfaiteurs en vue de commettre un crime», a annoncé le parquet lundi 15 juillet. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Le pire avait été évité grâce aux services de renseignements - sur le qui-vive à l’approche des Jeux olympiques - qui avaient permis l’interpellation du mineur.
«Les services de renseignement du ministère de l’Intérieur ont interpellé un mineur soupçonné de préparer un projet d’action violente à l’occasion des festivités du 14 juillet à Angers. Une nouvelle fois, ils démontrent leur efficacité au service de la sécurité des Français», s’était félicité Gérald Darmanin sur X (ex-twitter).
Les services de renseignement du ministère de l’Interieur ont interpellé un mineur soupçonné de préparer un projet d’action violente à l’occasion des festivités du 14 juillet à Angers. Une nouvelle fois, ils démontrent leur efficacité au service de la sécurité des Français.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 13, 2024
Selon les précisions du procureur, le mineur avait été repéré par les services de renseignement suite à des échanges datés de juin sur les réseaux sociaux, dans lesquels il semblait se renseigner sur la façon de s'y prendre pour commettre une attaque violente.
«À un moment, dans ces conversations, la date du 14 juillet est évoquée, parmi d'autres choses. Il était dans une réflexion sur comment faire», a ajouté M. Bouillard, ne précisant pas toutefois le type d'action envisagé par l'adolescent.
«Il n'y a aucun élément faisant apparaître la préparation concrète d'une action. Il n'y a pas d'acte matériel permettant de dire qu'un attentat a été déjoué», a-t-il également précisé.
Le week-end du 14-juillet, 130.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés à travers la France, dont 11.000 à Paris.
De plus en plus de mineurs arrêtés
Ce n'est pas la première fois qu'un mineur est arrêté pour avoir projeté une action violente. En 2023, douze adolescents avaient été mis en examen pour terrorisme, c'est trois fois plus que les années précédentes.
Ces jeunes gens, qui ont moins à craindre de la justice, sont aussi moins surveillés, même si la vigilance augmente au fur et à mesure que la menace croît.
En matière de terrorisme par exemple, les peines de prison sont divisées de moitié pour les mineurs.