Le rappeur Crim’s comparaît ce vendredi 12 juillet pour violence avec usage et menace d’une arme à l’encontre d’une personne âgée, avant de tenter de se réfugier dans une salle religieuse où des centaines de fidèles célébraient l’Aïd le 16 juin dernier.
Il était depuis en détention provisoire. Bien connu des services de police pour extorsion, trafic de stupéfiants et violences en état d’ivresse et victime d’une tentative d’homicide en 2022, le rappeur Crim’s est jugé ce vendredi pour violence avec usage et menace d’une arme ayant entraîné une incapacité inférieure à huit jours, selon le parquet de Créteil.
Les faits qui lui sont reprochés remontent au 16 juin, alors qu’un homme de 74 ans rentrait chez lui, à Bonneuil-sur-Marne après avoir fait ses courses.
La victime s’est par la suite retrouvée avec un pistolet contre sa nuque, l’agresseur, qui n’est autre que le rappeur, lui demandant de marcher jusqu’à son domicile.
Stoppé par les fidèles
S’exécutant, le septuagénaire a subi un coup violent sur la tête, asséné à l’aide d’une canette. Au sol, la victime parvient à appeler au secours, attirant l’attention de sa femme qui se trouvait au domicile. L’agresseur a alors pris la fuite et s’est rendu dans un gymnase à proximité, dans lequel une prière était organisée pour célébrer l’Aïd.
Espérant passer inaperçu, le rappeur a vite été repéré par l’un des fidèles, remarquant son arme, un semi-automatique de la marque Browning, a détaillé le parquet de Créteil. L’homme, craignant une tentative d’attentat, s’est jeté sur lui pour tenter de lui enlever son arme.
Plusieurs personnes sont intervenues pour immobiliser le jeune homme, échangeant des coups et lui ôtant une partie de ses vêtements, dont son pantalon. Des images filmées par des personnes présentes lors des faits montrent le chanteur à moitié nu être interpellé peu de temps après.
Inconnu jusqu'ici du grand public, Crim's avait déjà occupé la rubrique faits divers en 2021 après avoir été victime d'une tentative de meurtre toujours à Bonneuil-sur-Marne. Deux hommes aux visages dissimulés avaient tiré sur l'artiste, qui avait été grièvement blessé.
Sa production artistique reste quant à elle plutôt confidentielle bien que l'un de ses titres «C'est la rue mon pote» a été visionné plusieurs dizaines de milliers de fois sur les plates-formes de streaming. Dans cette chanson, le rappeur raconte le trafic de drogue avec ses «bicraveurs » [les vendeurs, NDLR], ses clients et la «police qui casse ta porte un matin».