Si les élections législatives ont placé, ce dimanche 7 juillet, le Nouveau Front populaire en tête dans l’hémicycle avec 184 sièges, Ensemble (163) et le Rassemblement national et alliés (143) ne s’avouent pas vaincu et cherchent le soutien des élus LR et divers-droite pour former une majorité.
Ils ne sont que 66 mais vont certainement jouer un rôle important dans cette XVIIe législature. Sitôt élus, les députés Les Républicains et divers-droite sont déjà courtisés par le clan présidentiel de l’Assemblée nationale et plus discrètement par le Rassemblement national.
Dès sa réélection dans la 14e circonscription de Paris, le député Benjamin Haddad, a indiqué qu’il souhaitait que le camp présidentiel travaille main dans la main avec Les Républicains pour «l’intérêt général du pays».
Si le NFP a estimé que sa victoire devait lui ouvrir les portes du gouvernement, le refus d’Emmanuel Macron de s’allier avec la France insoumise pourrait redessiner les cartes.
En effet, si le parti de Jean-Luc Mélenchon a obtenu 78 sièges, le Parti socialiste, plus accepté par le centre et la droite, en a gagné 69 et les Écologistes 28.
Exclure LFI d’une coalition de grande envergure
Ainsi, dans l’éventualité d’une coalition du PS, d’EELV et des divers-gauche avec la majorité présidentielle pourrait permettre au pays d’éviter un blocage. C’est ce scénario de l’exclusion de LFI comme partenaire qui pourrait par ailleurs donner à LR son rôle d’arbitre, comme l’a expliqué à CNEWS, le politologue Philippe Moreau-Chevrolet.
«Les LR ont effectivement un rôle d’arbitre et de soutien pas forcément que du centre et de l’extrême droite, cela peut être du soutien général pour aider à stabiliser une coalition», a estimé le politologue qui a ajouté, « c’est un peu le pôle de rechange par rapport à LFI, ça peut aussi être le moyen de donner une coalition au Parlement pour permettre au gouvernement de fonctionner et de ne pas paralyser la France.»
De plus, si le Rassemblement national ne semble pas être ouvert à une alliance direct avec la majorité présidentielle et les Républicains, les 143 sièges obtenus par le parti et ses alliés vont avoir un poids et pourraient entraîner des soutiens ponctuels comme ce fut déjà le cas lors de la dernière législature.