Au lendemain du second tour des élections législatives ayant créé la surprise avec la gauche victorieuse, la Bourse de Paris a affiché une évolution en légère baisse de 0,40% dans les premiers échanges ce lundi.
Un résultat surprenant même pour les sondeurs et les analystes. La Bourse de Paris évolue en baisse de 0,40% dans les premiers échanges lundi, au lendemain du second tour des élections législatives qui ont donné la première place à la gauche mais dans une Assemblée nationale divisée et sans majorité.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 30,60 points à 7.645,02 points vers 09h08. La semaine passée, il avait rebondi de 2,62% après avoir connu son pire mois en deux ans en juin.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de la France pour l'emprunt à 10 ans grimpait pour évoluer autour de 3,25%, un mouvement plus marqué que la référence en Europe, l'emprunt allemand (2,58%). La semaine passée, l'écart entre les deux taux s'était nettement réduit, tout en restant bien au-dessus de son niveau d'avant la dissolution.
L’absence de majorité absolue laisse planer le doute
Et pour cause, à la grande surprise générale, le Nouveau Front populaire a remporté le plus de sièges (autour de 190) à l’issue du scrutin du second tour des élections législatives, devant le camp présidentiel (autour de 160) tandis que le Rassemblement National et ses alliés, donnés gagnant encore dans les derniers sondages, ont finalement terminé à la troisième place (plus de 140 sièges).
Toutefois, les financiers ont été moins perturbés par cette annonce, les trois partis étant loin d’avoir une majorité absolue (289 sièges), ce qui était anticipé par les marchés la semaine passée. «La question se pose de savoir qui va gouverner en France compte tenu des divergences importantes entre ces 3 groupes politiques. On peut s'attendre à ce que le rebond des actifs risqués», comme les actions, «marque le pas», ont écrit les analystes de Natixis.
Soulignant aussi que «la paralysie politique pour les 12 prochains mois semble être l'issue la plus probable» les experts de Deutsche Bank ont estimé que «le marché se méfiera de la perspective» de l'arrivée de la gauche au pouvoir et de l'application de son programme. Les investisseurs quant à eux, resteront attentifs aux équilibres politiques tout au long des prochains jours, notamment avec l'arrivée ou non d'un nouveau Premier ministre.
A noter que les banques, secteur sensible à l'activité en France et aux cadres réglementaires, étaient scrutées lundi après les élections législatives. Société Générale, qui a été la deuxième entreprise qui a le plus monté sur le CAC 40 la semaine dernière (+8,01%) reculait de 1,46% à 23,33 euros, BNP Paribas de 1,34% à 62,82 euros et Crédit Agricole de 0,51% à 13,55 euros.