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En directÉlections législatives 2024 : Bruno Le Maire assimile les votes RN et LFI à «deux Frexit déguisés»

Encore abasourdis par le score inédit du Rassemblement national, «aux portes du pouvoir» après le premier tour des législatives, gauche et macronie appellent à des désistements au second tour, chacun s'estimant mieux placé que l'autre pour battre le parti de Marine Le Pen. Suivez notre direct.
Déclaration
Bruno Le Maire assimile les votes RN et LFI à «deux Frexit déguisés»

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a mis en garde contre le vote en faveur du Rassemblement national ou de La France insoumise au 2e tour des élections législatives, qu'il assimile à «deux Frexit déguisés», dans l'édition du Figaro à paraître mardi 2 juillet.

«Soyons lucides: les extrêmes nous excluent de la construction européenne, en renégociant notre contribution européenne pour les uns, en bafouant les règles budgétaires de la zone euro pour les autres. Ce sont deux Frexit (sortie de la France de l'Union européenne, NDLR) déguisés», a asséné celui qui occupe Bercy depuis 2017.

«Je ne mets pas de signe égal entre le RN», arrivé en tête du premier tour des législatives dimanche, et LFI, «qui ont des histoires différentes», a nuancé Bruno Le Maire.

Le président du RN, Jordan Bardella, affirme vouloir réduire «de deux à trois milliards» d'euros la contribution de la France au budget de l'Union européenne, tandis que le programme du Nouveau Front Populaire plaide pour «refuser» les règles budgétaires européennes.

Déclaration
«Le Nouveau Front populaire ne doit pas être juste un coup d'un soir», revendique Manon Aubry
Alerte
«Nous ne gouvernerons pas avec les macronistes», affirme Manon Aubry

«Nous ne gouvernerons pas avec les macronistes», a affirmé l'eurodéputée LFI, Manon Aubry, sur sur CNEWS dans l'émission 100% Politique ce lundi.

Plus de 150 désistements pour éviter une majorité absolue RN

Les désistements des candidats de gauche et macronistes se sont multipliés ce lundi, au lendemain du score inédit du Rassemblement national au premier tour, pour empêcher l'extrême droite d'obtenir la majorité absolue que Jordan Bardella a de nouveau réclamée en dénonçant des «alliances du déshonneur».

Quelque 155 candidats engagés dans des triangulaires se sont déjà désistés lundi afin de contrer le RN, selon un décompte provisoire de l'AFP. Parmi ceux-ci, figurent à ce stade une majorité de représentants de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire, ou encore les trois ministres Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux et Fadila Khattabi.

Déclaration
Jules Koundé appelle à «faire barrage à l'extrême droite»
Alerte
Xavier Bertrand estime qu'Emmanuel Macron «joue le pays à la roulette russe»

Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Hauts-de-France, a estimé que c'était à cause d'Emmanuel Macron «que la France est dans une impasse» et a accusé le président de jouer «le pays à la roulette russe». «Je veux un gouvernement de sursaut républicain», a-t-il revendiqué sur TF1 ce lundi soir.

 

 

Alerte
«Ce qui m'obsède, c'est le désistement républicain», explique Raphaël Glucksmann

L'eurodéputé, Raphaël Glucksmann, a expliqué sur TF1 ce lundi 1er juillet qu'il était obsédé par «le désistement républicain», assurant que ces élections législatives étaient «un référendum» pour «refuser de donner la France à la famille Le Pen». 

 

 

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«Désistement ne veut pas dire ralliement», assure Gabriel Attal

Invité sur TF1 ce lundi 1er juillet, le Premier ministre a assuré pour autant que «désistement ne veut pas dire ralliement», faisant référence aux désistements de certains candidats de la majorité présidentielle qui étaient impliqués dans des triangulaires, afin de contrer le Rassemblement national.

Il a notamment défendu la création d'une «Assemblée nationale plurielle».

Alerte
Jordan Bardella dénonce une «alliance du déshonneur entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon»

Invité sur TF1 ce lundi, le président du RN, Jordan Bardella, a évoqué une «alliance du déshonneur entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon». Il a notamment assuré qu'en cas de victoire, il serait «le Premier ministre de tous les Français, y compris ceux qui n’ont pas voté pour moi».

Dans l'Hérault, trois macronistes de désistent, sans consigne de vote

Dans l'Hérault, trois candidats Renaissance et Horizons, dont deux députés sortants, tous arrivés troisième, ont finalement choisi de se retirer sans pour autant donner de consigne de vote à leurs électeurs, laissant ainsi le champ libre à deux Insoumis et une socialiste. 

«Hier soir, j'avais décidé de me maintenir», a expliqué à l'AFP le candidat Horizons de la quatrième circonscription, Jean-François Eliaou (22,56%). «Puis, ce matin, j'ai fait les comptes. Le nombre de voix qui me sépare de la candidate RN est hors de portée. J'ai longuement échangé avec Edouard Philippe. Je me retire, mais sans donner aucune consigne de vote».

Dimanche soir, le chef du parti Horizons avait donné pour consigne de ne laisser aucune voix «ni au RN, ni à LFI». 

Alerte
«Demandez à Jean-Luc Mélenchon ou un Insoumis de ne pas faire quelque chose, vous aurez l’effet inverse», assure Marine Tondelier

La secrétaire générale d'Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier, s'est exprimée ce lundi sur France 5 à propos de la place de LFI dans les médias. Questionnée sur les consignes des partisans du Nouveau Front populaire en ce qui concerne les prises de paroles de Jean-Luc Mélenchon, elle a tenu à préciser que «demander à Jean-Luc Mélenchon ou un Insoumis de ne pas faire quelque chose» provoque «l’effet inverse».

 

Alerte
«Mélenchon est l'idiot utile de tous ceux qui ne veulent pas se désister», dénonce Laurent Berger

Le secrétaire général de la CFDT met en garde contre tout «accroc dans le désistement républicain» face au Rassemblement national et apporte son «soutien » aux candidats «républicains», de François Ruffin à l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne, dans un entretien accordé lundi soir à l'AFP.

«Je soutiens tous les candidats et toutes les candidates qui seront dans un duel contre le Rassemblement national. Qu'il s'appelle François Ruffin, je le soutiens. Qu'il s'appelle Boris Vallaud, qu'elle s'appelle Elisabeth Borne...», insiste l'ancien leader de la CFDT, qui avait mené l'an dernier la fronde syndicale contre la réforme des retraites portée par l'ancienne Première ministre.

Sur les réseaux
La CFDT et la CFT appellent à des désistements systématiques contre le RN

Les deux premiers syndicats français, la CFDT et la CGT, ont appelé lundi à des désistements systématiques au second tour des élections législatives pour empêcher l'avènement d'une majorité absolue d'extrême droite à l'Assemblée nationale le 7 juillet.

«La CFDT appelle, partout où un candidat d’extrême droite est présent, à voter pour le candidat en face le mieux placé pour l’emporter. Quelle que soit sa formation politique», selon un communiqué diffusé sur X ce lundi. «Dans les autres circonscriptions», la CFDT «ne donne pas de consigne de vote».

La CGT réitère de son côté son appel «à voter pour le programme du Nouveau Front populaire».

Sur les réseaux
Eric Ciotti s'insurge d'une «alliance Macron-Mélenchon»

Le président des Républicains, Eric Ciotti, a pointé du doigt une «alliance Macron-Mélenchon» sur X ce lundi.

En guise d'exemple, Eric Ciotti a déploré que Tarik Mekki, candidat Ensemble dans la 8e circonscription du Nord, ait appellé à voter pour le député sortant insoumis David Guiraud, «qui nie l'attentat antisémite du 7 octobre, insulte le député Meyer Habib de porc et les juifs de "dragons célestes"». 

Une grande coalition des partis inédite sous la Ve République pour «faire barrage» à l'extrême droite

Le front républicain qui semble se former pour «faire barrage» à l'extrême droite peut-il se transformer en grande coalition entre des partis que tout oppose? L'expérience, tentée dans d'autres pays, serait inédite sous la Ve République, et pourrait déboucher sur un gouvernement a minima.

De la gauche au camp d'Emmanuel Macron, les appels à empêcher le Rassemblement national (RN) de décrocher une majorité absolue dimanche prochain se sont multipliés.

Mais si ce front réussit à maintenir le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella à l'écart du pouvoir, se posera la question de qui gouverne la France. Sachant que la future Assemblée nationale, qui n'aura donc aucune majorité évidente, ne pourra pas être dissoute avant un an.

Gérard Larcher affiche son soutien à Aurore Bergé face au RN et à LFI

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a affiché sur X son soutien à la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, qui a annoncé maintenir sa candidature face au Rassemblement national et à La France Insoumise dans la 10e circonscription des Yvelines, à Rambouillet.

Alerte
«Nous n'avons pas disparu», assure Gabriel Attal aux candidats de la majorité

Au cours d'une visioconférence avec les candidats de la majorité du premier tour des élections législatives ce lundi 1er juillet, Gabriel Attal a déclaré aux candidats battus que «l'aventure politique ne s'arrête pas aujourd'hui». 

Face aux candidats qui se sont désistés, le Premier ministre a reconnu que «cette dissolution, personne ne l'a choisie», mais a refusé de «la subir». «Nous n’avons pas disparu. Depuis le début de cette campagne, on nous donne mort, tentant de nous effacer et de nous oublier. On a obtenu plus de 21% des voix au niveau national, une progression de 7 points par rapport aux Européennes, et on est en mesure de se maintenir dans 300 circonscriptions», a-t-il déclaré.

«Seul le RN peut avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Ni le NFP ni la LFI ne peut avoir de majorité absolue», a-t-il reconnu, avant d'affirmer : «on va se battre jusqu'au bout» contre le RN, «quitte à se désister».

Alerte
Une centaine de désistements recensés avant le second tour pour contrer le RN

Une centaine de candidats de gauche ou macronistes qualifiés pour le deuxième tour des législatives se sont déjà désistés lundi afin de contrer le Rassemblement national, selon un décompte provisoire de l'AFP.

Ces candidats sont engagés dans des triangulaires et sont arrivés en troisième position. Parmi ceux-ci, figurent à ce stade une majorité de représentants de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire, ou encore les trois ministres Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux et  Fadila Khattabi.

Marine Tondelier accuse Jordan Bardella de ne vouloir «débattre qu'avec des hommes»

Après sa proposition de débat à Jordan Bardella, Marine Tondelier a accusé sur X le président du Rassemblement national de ne souhaiter «débattre qu'avec des hommes», ce dernier ayant complètement ignoré sa demande, avant de proposer un échange avec le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

Les JO de Paris plongés dans l'incertitude politique

Après le score inédit de l'extrême droite au premier tour des législatives, les JO se retrouvent plongés dans l'incertitude, du fait d'un risque clair d'alternance politique, à trois semaines et demie de leur ouverture en présence d'une centaine de dignitaires étrangers et des caméras du monde entier. 

Les JO seront-ils une des «fiertés françaises», comme l'affirmait Emmanuel Macron lors de ses vœux pour 2024? 

Alerte
La «diabolisation» de l'extrême droite ne fonctionne plus, se réjouit Giorgia Méloni

La «diabolisation» de l'extrême droite ne fonctionne plus, s'est réjouie lundi la Première ministre italienne Giorgia Meloni, au lendemain du score historique du Rassemblement national au premier tour des législatives en France.

«La tentative constante de diaboliser les gens qui ne votent pas à gauche (...) est un piège dans lequel tombent de moins en moins de gens», a déclaré la cheffe du parti post-fasciste Fratelli d'Italia à l'agence Adnkronos. «Nous l'avons observé en Italie, on le voit de plus en plus en Europe et dans tout l'Occident».

Sur les réseaux
Raphaël Glucksmann estime que les législatives sont «un référendum pour ou contre l'extrême droite au pouvoir»

Pour Raphaël Glucksmann, l'unique enjeu du second tour, «c'est la majorité absolue pour le RN», a-t-il estimé sur X ce lundi. L'eurodéputé socialiste a expliqué que les législatives sont
«un référendum pour ou contre l'extrême droite au pouvoir». 

Il a notamment admis qu'il «n'y aura ni majorité macroniste, ni majorité de gauche dimanche prochain», avant de marteler que «l'unique enjeu du second tour, c'est la majorité absolue pour le RN». 

Déclaration
«C'est à mon tour de représenter notre coalition» : Marine Tondelier propose un débat à Jordan Bardella
La victoire du RN «ne peut laisser personne indifférent», déclare la cheffe de la diplomatie allemande

La cheffe de la diplomatie allemande a estimé lundi que la victoire du parti d'extrême droite, le Rassemblement national, au premier tour des législatives en France ne pouvait pas laisser «indifférent».

«L'Allemagne et la France portent une responsabilité particulière pour notre Europe commune», a souligné Annalena Baerbock lors d'une conférence de presse avec son homologue lettonne et «personne ne peut rester indifférent (...) si chez notre tout proche partenaire et meilleur ami, un parti qui voit dans l'Europe le problème et non la solution arrive largement en tête».

Universités et grandes écoles «disent non au Rassemblement national»

Les universités et les grandes écoles françaises ont exprimé ce lundi leur rejet du Rassemblement national au lendemain du premier tour des législatives, évoquant la mise «en danger» de l'enseignement supérieur et «la chance qu'il offre à toute la jeunesse».

«Les résultats du premier tour des élections législatives anticipées montrent un risque réel que le Rassemblement national puisse disposer d'une large majorité à l’Assemblée nationale au soir du second tour», écrivent ces établissements dans un communiqué commun.

France Universités, qui regroupe 74 universités, la Conférences des directeurs des écoles françaises de management(CDEFM), la Conférence des directeurs des écoles d'ingénieurs (Cdefi) et la Conférence des grandes écoles (CGE) estiment que «la menace est immédiate, réelle et inédite» et «doit être affrontée avec gravité et détermination». 

La candidate Ensemble de la Sarthe arrivée 3e face à la soeur de Marine Le Pen renonce à se maintenir

La candidate Ensemble, Sylvie Casenave-Péré, arrivée troisième derrière Marie-Caroline Le Pen (Rassemblement national) et la député sortante du Nouveau Front populaire, a finalement décidé de retirer sa candidature pour le deuxième tour des législatives dans la 4e circonscription de la Sarthe, après avoir annoncé son maintien.

Loin derrière Marie-Caroline Le Pen qui a enregistré 39,26% des votes, Mme Casenave-Péré a réuni 25,88% des voix, soit 35 voix de moins que la députée sortante LFI Elise Leboucher (25,94%), qui s'est présentée sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP).

Malgré l'appel du Premier ministre, Gabriel Attal, au «désistement de (ses) candidats» en «troisième position», la candidate du camp présidentiel avait affirmé en début de matinée maintenir sa candidature sur les ondes de la radio France Bleu Maine.

Donald Tusk évoque «un grand danger» pour la France et l'Europe

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a évoqué ce lundi «un grand danger» pour la France et l'Europe, suite aux résultats du premier tour des législatives françaises, dans le contexte d'une montée des droites radicales en Europe, et concernant des influences russes.

«Cela commence vraiment à ressembler à un grand danger. Non seulement les résultats du premier tour des élections françaises (mais aussi) les informations sur l'influence russe, et des services russes, dans de nombreux partis radicaux de droite en Europe», a déclaré Donald Tusk aux journalistes.

Le patron du PS refuse d'être "le supplétif d'une majorité en déroute"

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a refusé ce lundi d'être "le supplétif d'une majorité en déroute", posant ses conditions pour une éventuelle "majorité de projets" des "forces républicaines", à laquelle a appelé dimanche le Premier ministre Gabriel Attal.

"Comment pourrais-je aujourd'hui considérer que je pourrais accepter d'être le supplétif d'une majorité en déroute? Comment pourrais-je accepter l'idée que Attal se maintienne à Matignon", a lancé Olivier Faure sur franceinfo.

"Il y a un programme qui a été non pas plébiscité, parce que nous n'avons pas été les premiers, mais qui est largement devant celui de la majorité actuelle", souligne-t-il, en évoquant le programme du Nouveau Front populaire.

Sur les réseaux
Jean-Luc Mélenchon se dit d'accord avec Jordan Bardella sur la nécessité d'un débat mais écarte sa propre participation

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est dit ce lundi d'accord avec le président du RN Jordan Bardella sur la nécessité d'un débat entre les deux formations politiques, mais a écarté sa propre participation, renvoyant vers les dirigeants de LFI.

"Monsieur Bardella a raison, il y a besoin d'un débat entre les deux projets pour les Français. Le candidat du Nouveau Front Populaire pour la primature n'a pas été désigné", a-t-il écrit, en demandant au président du RN de solliciter pour un tel débat d'autres dirigeants de LFI, comme Manuel Bompard, Mathilde Panot, ou Clémence Guetté.

La cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, a immédiatement fait savoir de son côté qu'elle était prête à affronter Jordan Bardella, au nom de l'alliance de gauche.

Alerte
Gabriel Attal prendra la parole à 20h

Le Premier ministre Gabriel Attal sera l'invité du JT de TF1 ce lundi soir, au lendemain du premier tour des élections législatives. Plus tôt dans la journée, il échangera avec tous les candidats du camp présidentiel en visioconférence. 

La Russie suit «de très près les élections en France»

Le Kremlin suit de «très près les élections en France», a affirmé ce lundi son porte-parole Dmitri Peskov, au lendemain du premier tour des législatives marquées par un très bon score de l'extrême droite, taxée de proximité avec la Russie.

«Nous attendons le deuxième tour, mais les préférences des électeurs français sont plus ou moins claires pour nous», a-t-il ajouté alors que la plus grande incertitude plane sur le profil de la future Assemblée nationale française.

Le candidat sortant Jean-Pierre Pont (Ensemble) du Pas-de-Calais se désiste

Le macroniste Jean-Pierre Pont, député sortant dans le Pas-de-Calais, a annoncé ce lundi son désistement en appelant à «battre le RN», largement en tête dans cette circonscription, sans pour autant donner la consigne de voter pour le candidat de gauche.

Député de la 5e circonscription de 1993 à 1997 et de nouveau depuis 2017, Jean-Pierre Pont (Ensemble), 74 ans, n'a obtenu dimanche que 20,88% des suffrages, loin du candidat Rassemblement national Antoine Golliot (43,15%) et du maire du Portel Olivier Barbarin (28,97%), soutenu par le Nouveau Front populaire.

«Il faut absolument battre le Rassemblement national», a déclaré Jean-Pierre Pont lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'il estimait inutile de donner des consignes de vote, car «trois quarts des gens ne (les) respectent pas».

La ministre Dominique Faure se maintient dans une triangulaire PS-RN-Ensemble

La ministre déléguée chargée des Collectivités et de la Ruralité Dominique Faure, 3e dans la 10e circonscription de Haute-Garonne, devancée par le PS et le RN, se maintient au second tour, a-t-elle annoncé ce lundi à l'AFP.

A l'issue du 1er tour, le socialiste Jacques Oberti, pour le Nouveau Front populaire, est arrivé nettement en tête avec 36,24% des suffrages, devant la candidate RN Caroline Falgas-colomina (30,37%) et la députée sortante (28,99%), issue du Parti radical.

«J'ai 22.800 électeurs qui ont voté pour et je vois mal comment je leur donnerais comme seul choix de voter RN ou LFI», a argumenté la ministre, estimant que le PS Jacques Oberti «est lié par une alliance avec LFI».

Déclaration
«Ce que vient de faire Bruno Le Maire, c'est un comportement de lâche, et de privilégié», martèle Marine Tondelier

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, est revenue sur les déclarations de Bruno Le Maire lors de son entretien sur France Inter ce lundi. «Je suis attérée, en colère et très émue», a commencé Marine Tondelier. «Ce que vient de faire Bruno Le Maire, c'est un comportement de lâche et de privilégié. C'est lunaire et ce n'est pas à la hauteur de l'histoire», a-t-elle continué. 

Pour rappel, le ministre de l'Economie et des Finances a refusé d'appeler à voter pour un candidat LFI lors du second tour des élections législatives. «Ils auront le déshonneur et la défaite», a continué la secrétaire nationale d'EELV. 

Alerte
Les candidats du NFP élus au premier tour feront leur entrée à l’Assemblée nationale à 15h

Les députés du Nouveau Front Populaire (NFP), élus dès hier soir à l'issue du premier tour des élections législatives, feront leur entrée à l'Assemblée nationale ce lundi à 15h. Parmi eux, Olivier Faure, Sébastien Delogu, Mathilde Panot, Manuel Bompard ou encore Aymeric Caron.

Déclaration
«Il est hors de question qu'un Républicain vote pour LFI», assure Jean-Pierre Raffarin

Invité sur RTL ce lundi matin, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin est revenu sur les nombreuses triangulaires à l'issue du premier tour des élections législatives. Pour lui, «l'extrême gauche est un véritable problème pour la société française». Il a appuyé son propops en disant qu'«il est hors de question qu'un Républicain vote LFI». 

«On n'a pas de difficulté avec un socialiste, un écologiste», a continué le Premier ministre, ajoutant que «la consigne des Républicains, ce n'est pas une surprise, c'est de voter républicain». 

En vidéo
«Macronistes, Front populaire : tous contre le RN ?» : l'édito de Pascal Praud
Déclaration
«Jean-Luc Mélenchon aura le groupe de gauche le plus important. Les autres seront soumis aux Insoumis», affirme Sébastien Chenu
Déclaration
«Comment peut-on appeler aux valeurs républicains en appelant à voter pour le NFP ?», interroge Sébastien Chenu
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Emmanuel Macron «essaye de survivre», estime Franz-Olivier Giesbert
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«C'est une défaite pour notre majorité», déclare Bruno Le Maire

Invité sur France Inter ce lundi matin, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, a déclaré que le premier tour des élections législatives était «une défaite» pour la majorité présidentielle. «C'est un moment historique de recomposition des forces politiques dans notre pays, et ça m'emplit de beaucoup de tristesse», a-t-il continué. 

Il a par ailleurs affirmé que «le Rassemblement national est un danger», qui n'apporte «aucune des réponses nécessaires aux questions de nos compatriotes». Pour lui, le risque est «de voir arriver le Rassemblement national avec une majorité absolue dimanche prochain». Bruno Le Maire a cependant refusé d'appeler à voter pour les candidats de la France insoumise, qui «est un danger pour la nation». 

Déclaration
«Les binationaux n'ont rien à craindre de l'arrivée du RN au pouvoir», assure le vice-président du parti Sébastien Chenu

«Les binationaux n'ont rien à craindre de l'arrivée du RN au pouvoir», a assuré ce lundi sur France 2 le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, après le large score de son parti aux élections législatives.

Déclaration
«Le premier défait de cette élection, c'est bien Emmanuel Macron», affirme Manuel Bompard

Manuel Bompard, député NFP des Bouches-du-Rhône et réélu au premier tour des élections législatives hier soir, était invité sur RTL ce lundi matin. Il a évoqué les résultats du premier tour comme un échec pour le camp de la majorité présidentielle. «Emmanuel Macron n'est pas en mesure d'appeler à quelque rassemblement que ce soit. S'il y a un premier défait dans cette élection législative, c'est lui», a estimé Manuel Bompard, avant d'insister en expliquant que le Président de la République était «clairement» hors-jeu.  

«Gabriel Attal ne sera plus Premier ministre, et le camp "macroniste" n'a pas la possibilité de disposer d'une majorité absolue. Emmanuel Macron n'est pas très bien placé pour appeler au rassemblement autour de lui», a-t-il continué. 

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Eric Ciotti en tête de la 1ère circonscription de Nice
Déclaration
Laure Lavalette, députée RN du Var, appelle les candidats LR en troisième position au «désistement»

Invitée sur RTL ce lundi matin, Laure Lavalette, députée RN du Var, réélue hier soir au premier tour des élections législatives, est revenue sur les triangulaires dans certaines circonscriptions. Elle a appelé «tous ceux qui veulent participer à cette grande victoire» à voter pour le Rassemblement national, et si besoin, les candidats LR en troisième position à se désister pour «faire gagner le camp national». 

La députée a souligné une « énorme porosité» entre les électeurs des Républicains et du Rassemblement national dans de nombreuses circonscriptions. «Nous sommes d'accord sur l'urgence, sur l'immigration, la sécurité et le pouvoir d'achat», a-t-elle ajouté. 

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39 candidats RN élus dès le premier tour, 32 du côté NFP

Encore abasourdis par le score inédit du Rassemblement national, «aux portes du pouvoir» après le premier tour des législatives, gauche et macronie appellent à des désistements au second tour, chacun s'estimant mieux placé que l'autre pour battre le parti présidé par Jordan Bardella. Trois semaines après le séisme des européennes et de la dissolution, la vague bleu marine a de nouveau déferlé.

Avec plus d'un tiers des suffrages au niveau national, le RN et ses alliés font certes moins que les 36% à 37% annoncés par les sondages des derniers jours de campagne. Mais le parti à la flamme a frappé un grand coup d'entrée, en faisant élire 39 députés dès le premier tour, à commencer par Marine Le Pen dans son fief du Pas-de-Calais. Idem pour ses lieutenants Sébastien Chenu (Nord), Julien Odoul (Yonne), Edwige Diaz (Gironde) et Laure Lavalette (Var).

Comme le veut l'usage, ces parlementaires fraîchement élus pourront se rendre à l'Assemblée à partir de 14H00, pour prendre ou reprendre leurs repères - et sans doute quelques photos au passage. La délégation d'extrême droite pourrait croiser celle des 32 élus du Nouveau Front populaire de gauche, qui compte déjà dans ses rangs les insoumis Manuel Bompard, Mathilde Panot et Clémentine Autain, ainsi que le socialiste Olivier Faure et l'écologiste Sandrine Rousseau.

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