Le Nouveau Front populaire a dénoncé dimanche dans une tribune une "campagne de diffamation" sur la lutte contre l'antisémitisme, orchestrée selon lui par une macronie en déroute", quand Raphaël Glucksmann et Place publique ont proposé une "charte d'engagement républicain" sur le sujet.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète", lancent dans une lettre commune les chefs des quatre partis composant le Nouveau Front populaire : Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Ecologistes).
La présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui avait plaidé auprès du président pour une coalition avant la dissolution, estime que celle-ci est désormais "une obligation", et que l'exercice du pouvoir à l'issue des législatives sera nécessairement plus "parlementaire".
"Je pense qu’on est en capacité de former une coalition de partis responsables, républicains qui ont envie que le navire France puisse avancer", à déclaré dimanche à l'AFP Yaël Braun-Pivet, en marge d'un déplacement de campagne au Vésinet (Yvelines). "Aujourd’hui la coalition, ça n'est pas une option, c'est une obligation pour préserver la France qu'on aime", ajoute-t-elle.
L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a mis en garde dimanche contre le "danger" que représente selon lui le Rassemblement national, porteur d'un "programme de surface" pour ces élections législatives qui masque un "projet profond ou souterrain".
Revenant sur la stratégie d'Emmanuel Macron de renvoyer dos à dos l'extrême droite et l'alliance de gauche "Nouveau Front populaire", Lionel Jospin a affirmé sur BFMTV que "le danger" venait "davantage du Rassemblement national".
"Le Front national (devenu RN, ndlr) va à ces élections avec ce que j'appellerais un programme de surface, couvert par la respectabilité", a développé celui qui a dirigé le gouvernement de 1997 à 2002.
Emmanuel Macron a promis dimanche "d'agir jusqu'en mai 2027", même si son camp se trouve en posture délicate à une semaine des législatives, admettant que "la manière de gouverner doit changer profondément" à l'issue du scrutin.
"Le gouvernement à venir, qui reflètera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s'opposer aux extrêmes", a-t-il encore plaidé dans une lettre aux Français diffusée dans la presse.
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a déclaré dimanche qu'une éventuelle entrée à Matignon de Jean-Luc Mélenchon en cas de victoire de la gauche, hypothèse que le leader insoumis a lui-même remis sur la table, n'avait "jamais fait l'objet d'un accord du Nouveau Front populaire".
"L'idée d'une nomination au poste de Premier ministre de Jean-Luc Mélenchon, qu'il alimente lui-même, n'a jamais fait l'objet d'un accord entre les forces du front populaire. C'est faux et insupportable", a affirmé le député sortant du Nord dans un communiqué, 24 heures après que Jean-Luc Mélenchon a déclaré son "intention de gouverner ce pays".
"Je ne m'élimine pas et je ne m'impose pas. Je pense que c'est une formule qui est assez respectueuse du collectif", a également déclaré samedi l'Insoumis.
L'acteur-réalisateur Mathieu Kassovitz, critiqué pour avoir déclaré que le RN a "peut-être sa place en France" et que "c'est peut-être une expérience à essayer", a fustigé dimanche les "idiots" l'accusant selon lui de promouvoir le vote RN et a appelé à "voter".
Revenant sur les réactions suscitées par un passage de son interview la veille sur LCI, le réalisateur de "La Haine", film culte sur les violences policières, en a publié un "extrait plus large" sur Instagram.
"Pour tous les idiots, imbéciles, connards qui utilisent les mêmes outils de propagande que les fachos et m'accusent d'avoir déclaré de voter RN", a-t-il commenté, invitant à "voir les 25 minutes complètes sur LCI" et à "voter la semaine prochaine".
Le Premier ministre Gabriel Attal a dit dimanche espérer une "légitimation supplémentaire" de sa propre méthode à l'issue des législatives, promettant de "faire mieux" dans la gouvernance du pays, notamment par l'élaboration "de coalitions avec les Français".
Alors qu'il mène la campagne du camp macroniste, pour l'heure nettement distancé dans les sondages par l'alliance de gauche et les favoris du Rassemblement national, Gabriel Attal croit "évidemment" toujours à la possibilité d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée le 7 juillet.
"On est le bloc qui est le plus en dynamique dans cette campagne", a-t-il fait valoir sur le plateau du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro.
Le député sortant et cadre du Rassemblement national Sébastien Chenu, a affirmé dimanche que "l'abattage sans étourdissement" pour produire de la viande halal ou casher resterait autorisé en cas d'arrivée du RN au pouvoir lors des prochaines législatives.
"On va réunir les cultes pour savoir s'ils sont prêts à faire des efforts. S'ils ne le sont pas, il y aura une exception", a déclaré l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale au micro de Radio J. Un changement d'optique pour le RN, dont la cheffe de file Marine Le Pen a par le passé pris position contre l'abattage rituel sans étourdissement.
C'est la deuxième fois qu'un membre du Front national ou Rassemblement national est invité sur cette antenne, a fait savoir la radio communautaire juive, après Louis Aliot en octobre 2022.
Les élections législatives françaises font également réagir les voisins européens. Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit «préoccupé», ce dimanche 23 juin, par l'issue du scrutin.
«Je suis préoccupé par les élections en France», a déclaré Olaf Scholz à la chaîne publique ARD. «Et j'espère que les partis qui ne sont pas celui de (Marine) Le Pen, pour le dire ainsi, remporteront les élections. Mais c'est au peuple français de décider», a-t-il ajouté.
Le président Macron «a changé» depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale et «sait où il veut emmener les Français», a déclaré ce dimanche sur LCI la ministre de la Culture, Rachida Dati.
«Un président de la République» change aussi, parce qu'il y a des épreuves. J'ai connu un président qui a changé avec les épreuves du pouvoir. [Emmanuel Macron» a déjà changé», a assuré la ministre.
Pour preuve de ces changements: le chef de l'État «sait où il veut aller, où il veut emmener les Français», a-t-elle souligné. Et si la majorité remporte les législatives, il y aura «un nouveau projet, une nouvelle gouvernance, une nouvelle vision, une nouvelle forme d'autorité et de fermeté sur tous les sujets», a-t-elle promis.
Louis Aliot a annoncé que le candidat dans le Morbihan, Joseph Martin, allait retrouver sa place après discussion collégiale. Selon Louis Aliot, ses autres tweets montrent qu'il n'est pas antisémite puisque «il a critiqué Pétain», notamment.
«On s'est complètement trompés sur ce monsieur», a affirme le maire de Perpignan ce dimanche, au sujet de Joseph Martin dont un message exhumé avait fait polémique, avant que le RN n'arrête de le soutenir.
Interrogé sur France Inter ce dimanche, Louis Aliot a assuré qu'en cas de victoire du RN, il pourrait choisir Paris pour un ministère tout en restant le maire de Perpignan.
«On peut faire les deux. Le cumul [des mandats] ne concerne que les élus, pas les nominations», a-t-il expliqué.
Un collectif de 170 diplomates et ancien diplomates a publié ce dimanche une pétition dans le quotidien Le Monde contre une victoire de l'extrême droite aux prochaines législatives, qui viendrait selon eux «affaiblir la France et l'Europe alors que la guerre est là».
«Nous avons vu la Russie envahir des Etats souverains et défaire d’un sillon de chars ce qui avait garanti la paix sur le continent européen. (...) Nous avons vu le terrorisme frapper les démocraties, des régimes illibéraux réduire le pluralisme et la liberté des médias», ont-ils écrit.
Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-Paris Première-M6, le Premier ministre a jugé le refus de Jordan Bardella d'aller à Matignon s'il n'avait pas la majorité absolue comme une «forme de refus d'obstacle».
«On voit depuis quelques jours le programme du RN fond comme neige au soleil sur la question du pouvoir d'achat (...) Ils ont construit une façade pour se présenter comme le parti du pouvoir d’achat, mais depuis le début de la campagne toutes les propositions tombent», a lancé ce dimanche Gabriel Attal.
Il reproche à Jordan Bardella de mettre des «conditions suspensives pour aller à Matignon». «C’est précisément quand les conditions sont difficiles qu’on gouverne (...) Le Rassemblement national est un parti d’opposition, ils ne sont pas prêts à gouverner».
«J’ai horreur des extrêmes» : Aurélien Tchouaméni «partage» la position de Kylian Mbappé et Marcus Thuram sur les élections législatives https://t.co/iLsWuoFUGi
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«Si j'ai un message à faire passer, c'est que s'il veut rendre service au Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon doit se mettre de côté», a-t-il expliqué, nuançant qu'il ne niait pas pour autant «la sensibilité» que représente le leader de La France insoumise.
«Quand il y a plus de rejet sur Jean-Luc Mélenchon que sur Marine Le Pen ou Jordan Bardella, il y a un moment où il faut avoir conscience de ce qu'est l'intérêt général», a avoué l'ex-président au micro de France Inter ce dimanche, dans le cadre de sa campagne dans la dans la première circonscription de la Corrèze.
Veut-on faire gagner la gauche ou créer de la conflictualité ? S’il veut rendre service au nouveau Front Populaire, @JLMelenchon doit se mettre de côté. Quand il y a autant de rejet, il faut avoir le sens de l’intérêt général. pic.twitter.com/PjFPqTbiJ9
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Dans un entretien accordé à La Voix du Nord publié ce dimanche, Marine Le Pen que si Jordan Bardella devenait chef de la majorité en cas de victoire du RN aux élections législatives anticipées, elle n'en deviendrait pas pour autant sa subordonnée.
«Il y a quelque chose qui s'appelle la séparation des pouvoirs et qui écarte le risque de subordination», a rappelé la candidate RN dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
«Je suis, moi, un soldat de mon pays. Et si je devais passer le balai pour le servir, je le ferais», a-t-elle assuré.
Jean-Philippe Tanguy : «On ne va pas se laisser dicter notre politique et notre gouvernement par Emmanuel Macron» dans #LeGrandRDV pic.twitter.com/aD0PIWuWzv
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Eric Coquerel : «Nous ne ferons pas pire que ce gouvernement. [...] Il y aura un rapport de force par rapport à l’Europe, on n’est pas forcé d’accepter les politiques monétaristes qui ne correspondent pas à notre activité économique» dans #LeGrandRDV pic.twitter.com/3ktGvncZck
— CNEWS (@CNEWS) June 23, 2024
Dans un entretien paru dans La Tribune ce dimanche, Gabriel Attal est revenu sur la prétention du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, au poste de Premier ministre.
«Quand j’ai su que j’allais devenir Premier ministre, je n’ai pas dormi pendant des nuits. Et pourtant j’avais enchaîné quatre portefeuilles ministériels en cinq ans. Jordan Bardella, lui, n’a aucune expérience ministérielle ou de gestion d’une quelconque administration. Les RN ne sont pas prêts», a-t-il considéré. «Quand j’étais ministre des Comptes publics, j’ai constaté à l’Assemblée à quel point ils ne se rendaient pas compte de ce qu’ils défendaient», a ajouté le Premier ministre.
Sur France Info ce dimanche, la ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, est revenue sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a répété hier que «bien évidemment» il pouvait être nommé à Matignon. Elle a estimé qu'il n'était «ni espéré ni nécessaire».
La ministre a notamment rappelé qu'elle n'a « jamais voté pour le RN ». En ce qui concerne le Nouveau Front populaire, « je distingue clairement les gens qui viennent de LFI pour lesquels en aucune manière je ne voterai. (…) Je n'ai aucune difficulté à travailler avec mes anciens collègues socialistes qui rejoindraient un programme modéré et cohérent », a-t-elle déclaré.
Invité sur les ondes de Franceinfo ce dimanche, le maire de Reims, Arnaud Robinet (Horizons), a assuré que l'ancien Premier ministre, Edouard Phillipe, avait «été loyal jusqu'au bout».
Il a évoqué le fait que l'ancien Premier ministre prenait «acte de la décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale». «C'est une page qui se tourne, une nouvelle histoire à écrire», a-t-il estimé, justifiant avec diplomatie l'hostilité d'Edouard Philippe à Emmanuel Macron.
Élections législatives : «J'ai l'intention de gouverner ce pays», soutient Jean-Luc Mélenchon https://t.co/ijvUXEUqQI
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«Je pense à mon intérêt propre» : le youtubeur Tibo InShape se considère de «droite» et est ouvert au poste de ministre des Sports https://t.co/uGAc7hnPxk
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Élections législatives 2024 : Jordan Bardella promet d’être le Premier ministre «de tous les Français» https://t.co/j39GnChH8D
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