À une semaine du premier tour des élections législatives, le Rassemblement national (RN) et ses alliés de l'aile Républicains (LR) menés par Éric Ciotti arrivent en tête avec 35,5% des intentions de vote.
Suivent l'alliance de gauche rassemblée sous la bannière du Nouveau Front populaire à 29,5% et le camp présidentiel (Ensemble) qui atteint 19,5%, selon un sondage Ipsos pour Radio France et Le Parisien publié ce samedi 22 juin.
En déplacement ce samedi 22 juin à Orange (Vaucluse), Éric Zemmour a présenté ses «mesures d'urgence». L'ex candidat à la présidentielle assure porter un «programme simple» et un «discours de vérité».
Au sujet de l'immigration, Eric Zemmour a annoncé vouloir «rétablir les frontières nationales», et «supprimer toutes les allocations de la solidarité nationale données aux étrangers». Sur le plan économique, il propose de «baisser les impôts en particulier sur les bas salaires [...] et sur les sociétés».
L'ancien président, François Hollande, mène campagne en Corrèze pour les élections législatives. Si sa candidature sous les couleurs du Nouveau Front populaire a mal été accueillie par certains électeurs de sa circonscription, l'ex-chef de l'État a expliqué se situer «dans le cadre d'une union parce qu'il faut la faire, mais sans aucune forme de confusion».
Le Tulliste a notamment précisé garder ses distances avec Jean-Luc Mélenchon. «Son silence, son retrait seraient sans doute souhaitables pour beaucoup de candidats, y compris de LFI», a-t-il jugé.
«Il y a des alliances malhonnêtes qui ont été faites entre Emmanuel Macron et certains LR, en sous-main, de manière cachée», a expliqué Marine Le Pen en marge d'un déplacement dans le Pas-de-Calais.
«Ils sont en train de trahir ceux qui votent pour eux. J'espère que les électeurs en tireront les conséquences», a-t-elle dénoncé.
L'ancien premier ministre, Edouard Philippe, est en déplacement à Pont-à-Marcq ce samedi. Il a exprimé sur LCI sa volonté de constituer un «grand bloc central», dont l'objectif serait de proposer «des choses radicalement différentes de celles que proposent les extrêmes», faisant référence au Nouveau Front populaire et au Rassemblement national.
Il a expliqué vouloir créer une «nouvelle majorité parlementaire, plus large, plus stable et plus solide», qui serait «constituée de celles et ceux qui, dans l'ancienne majorité présidentielle, avaient été désignés», en plus de «forces politiques qui ne faisaient pas partie de la majorité présidentielle».
Le Ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a pointé du doigt les programmes des «extrêmes» qui «proposent des centaines de milliards de dépenses supplémentaires, sans une seule mesure concrète sur la défense».
«C'est peu de considération pour nos armées et les menaces auxquelles nous faisons face», a-t-il regretté sur X (anciennement Twitter), ce samedi.
La loi de programmation militaire que nous avons adopté, c’est le doublement du budget de notre défense à l’horizon 2030.
Dans leurs programmes, les extrêmes proposent des centaines de milliards de dépenses supplémentaires, sans une seule mesure concrète sur la défense.
C'est…
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) June 22, 2024
Sur France Inter ce samedi, la patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a estimé que «le scénario le plus probable» au lendemain des législatives était celui d'une «confusion politique».
«Ce sera l'extrême droite ou nous», a revendiqué la membre du Nouveau Front populaire, présageant la disparition de la majorité présidentielle. «On a une semaine d'existence, on est à dix points devant la majorité présidentielle et deux devant le RN qui n'en a plus sous la pédale».
Sur RMC ce samedi, la députée sortante EELV de la 9e circonscription de Paris et candidate à sa réelection sous la bannière du Nouveau Front populaire, Sandrine Rousseau, a assuré qu'elle appellerait au désistement face au Rassemblement national, si le besoin devait se présenter.
«Je ferai tout pour qu'il y ait le moins de députés RN, si cela passe par le désistement, j'appellerai au désistement», a-t-elle indiqué, assurant tout de même que le Nouveau Front populaire est «en mesure de gagner» les élections législatives anticipées.
"Je ferai tout pour qu'il y ait le moins de députés RN, si cela passe par le désistement, j'appellerai au désistement", déclare Sandrine Rousseau, qui rappelle toutefois "qu'il y a un premier tour" et que le Nouveau Front Populaire est "en mesure de gagner"#MatinaleWERMC pic.twitter.com/O0ZNiuN86i
— RMC (@RMCInfo) June 22, 2024
L'ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian a évoqué les élections législatives anticipées dans les colonnes de Ouest-France ce samedi. Il a notamment estimé que le Nouveau Front populaire était similaire «à la Nupes 2».
«Il y a une incompatibilité entre ce que représente la candidature de Glucksmann aux européennes et la radicalité de la France insoumise», a-t-il jugé, avant de se justifier : «Pendant la campagne électorale, le candidat Glucksmann avait annoncé qu'il voulait retrouver la gauche de Delors et de Badinter. Là, en fait, on retrouve la gauche de Robespierre, et encore».
L'ancien ministre a notamment appelé à «battre le Rassemblement national».
Le député européen Nicolas Bay, tout juste exclu du parti d'Éric Zemmour et ancien RN, a évoqué l'idée de fonder une nouvelle organisation avec Marion Maréchal sur Franceinfo ce samedi. «Le moment viendra de se structurer, peut être au lendemain des élections législatives», a-t-il indiqué, avant d'avouer que la priorité était «de faire en sorte d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale».
Une nouvelle organisation de prévue avec Marion Maréchal ? "Le moment viendra de se structurer, peut être au lendemain des élections législatives, mais la priorité c'est de faire en sorte d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale", déclare le député européen Nicolas Bay pic.twitter.com/NcH9JTDTY3
— franceinfo (@franceinfo) June 22, 2024
Invité sur le plateau de France 5 vendredi 21 juin, l'eurodéputé Place Publique, Raphaël Glucksmann, a avoué être victime de harcèlement de la part de l'extrême droite juive depuis l'annonce de son alliance au sein du Nouveau Front populaire.
«Sur les boucles Telegram de l’extrême droite juive, il y a mon numéro de téléphone portable qui circule et depuis ce matin je reçois des dizaines d'appels et de SMS par heure sur le thème “soyez maudit”», a-t-il avoué, avant d'appeler à arrêter de «réduire» sa parole «au fait d'avoir un nom juif».
"Sur les boucles Telegram de l'extrême droite juive il y a mon numéro de téléphone qui circule et depuis ce matin je reçois des dizaines d'appels et de SMS par heure sur le thème "soyez maudit" : arrêtez de réduire ma parole au fait d'avoir un nom juif."@rglucks1 dans #CàVous pic.twitter.com/pga8aYY3wb
— C à vous (@cavousf5) June 21, 2024
Trains et cars régionaux seront gratuits dans toute la région Occitanie pour le premier et second tour des élections législatives, à condition de se rendre à son bureau de vote, a annoncé la région administrée par la socialiste Carole Delga.
Pour prendre le car, les usagers n'auront qu'à montrer leur carte d'électeur ou un justificatif d'inscription sur les listes électorales lors de leur montée à bord.
Pour les trains régionaux (TER), les usagers devront au préalable remplir un formulaire en ligne à compter du 24 juin pour le premier tour et à compter du 1er juillet pour le second tour. Ils recevront alors un courriel contenant leur billet, qu'ils devront présenter, avec une pièce d'identité ainsi qu'une carte d'électeur ou un justificatif d'inscription sur les listes électorales, en cas de contrôle à bord.
S'exprimant à l'Élysée lors de la Fête de la musique, le président Emmanuel Macron a défendu sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale et provoquer des élections anticipées les 30 juin et 7 juillet.
«Il y a des extrêmes qu’on ne peut pas laisser passer», a-t-il martelé à propos de la gauche comme de l'extrême droite. «On ne veut pas d'un pays qui se met dos à dos ! On ne veut aucun communautarisme ! Aucun séparatisme ! Aucun discours de haine !», a-t-il poursuivi. «Il n'y a aucun racisme qui justifie l'antisémitisme ! Et il n'y a aucun antisémitisme qui peut être justifié par quoi que ce soit !»
La question de l'antisémitisme reste haut dans la campagne après l'émotion suscitée par le viol à caractère antisémite d'une jeune fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine).