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Viol d'une enfant juive à Courbevoie : plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce mercredi à Paris

«Derrière la hausse de 1000% des actes antisémites, ce sont des vies qui sont en jeu et la République en danger», a expliqué le collectif «Nous Vivrons». [Nous Vivrons]

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, ce mercredi 19 juin sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, à l'initiative du collectif «Nous Vivrons», pour dénoncer le viol en réunion dont a été victime une enfant juive de 12 ans.

Des centaines de personnes se sont rassemblées contre l'antisémitisme, ce mercredi en début de soirée à Paris, après le viol en réunion dénoncé par une enfant juive de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine) qui a suscité une vive émotion en France. Un autre rassemblement a réuni une centaine de personnes sur la place des Terreaux, à Lyon. 

«Violée à 12 ans parce que juive», «L'antisémitisme n'est pas résiduel», pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, réunis sur le parvis de l'hôtel de ville à l'appel du collectif «Nous Vivrons», en présence du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, d'anciens ministres, d'élus, du président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Yonathan Arfi et de l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi.

«Ce viol antisémite s'inscrit dans le prolongement d'un climat hostile aux juifs, notamment alimenté par des déclarations politiques irresponsables, visant à souffler sur les braises et à attiser la haine des juifs depuis plusieurs mois», a accusé dans un communiqué Nous vivrons, fondé au lendemain de l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.

La FILLETTE insultée de «sale juive» 

Dans le récit qu'elle a livré à la police, consulté par CNEWS, l'enfant a indiqué à ses parents qu'elle a été violée par trois jeunes, dont un qu’elle connaît et qui serait, en réalité, son ex-petit ami. Elle a expliqué avoir croisé deux des jeunes en traversant un parc en bas de chez elle, et avoir été conduite de force dans un local désaffecté. Le troisième suspect les aurait rejoints par la suite.

Selon son récit, un des jeunes lui aurait ensuite posé des questions sur sa religion et sur Israël. Il lui aurait demandé pourquoi avoir caché son appartenance à la religion juive. Elle dit avoir répondu qu'elle voulait se protéger pour éviter d'être agressée. La victime a ensuite expliqué aux policiers que ce jeune l'a insultée de sale juive, avant de lui porter des coups, de la jeter au sol et de lui tirer les cheveux.

Il lui aurait touché la poitrine, l'a menacée de la brûler avec un briquet et lui a renversé une bouteille d'eau sur la tête. Puis, elle a indiqué que deux des trois garçons l'ont violée et que l'un d'eux a filmé les faits. Enfin, l'un des garçons l'a menacée de mort si elle parlait à la police, tout en lui ordonnant de lui donner 200 euros le lendemain, la menaçant de représailles si elle ne le faisait pas.

Ce mardi 18 juin, deux garçons mineurs ont été mis examen dans le cadre de l’enquête ouverte pour «viol en réunion, menaces de mort, injures et violences antisémites». Le troisième suspect, mineur également, a lui été placé sous le statut de témoin assisté pour viol et mis en examen pour les autres infractions visées par l’enquête.

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