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Elections législatives 2024 : Après la création du Nouveau Front populaire, la classe politique réagit

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure s'est réjoui tandis que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a salué «un événement politique considérable». [SAMEER AL-DOUMY / AFP]

Après quatre jours d'intenses négociations entre ses principaux partis, le Nouveau Front populaire a annoncé jeudi avoir scellé un programme de gouvernement pour accompagner des «candidatures uniques» aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Un soulagement à gauche. Après quatre jours de tractations, les voyants sont passés au vert et le nouveau Front populaire a vu le jour jeudi 13 juin. «Ce n’est qu’une étape et pas le but, la seule victoire sera celle du 7 juillet» toutefois, «nous avons réussi et une page de l'Histoire de France s'écrit», s'est réjoui sur X (ancien Twitter), le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a lui salué «un événement politique considérable en France».

«Le changement est en route», a tweeté le chef des communistes Fabien Roussel, alors que la patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a estimé qu'une «immense attente d'union s'est exprimée. Avec des candidatures et un programme commun».

Les partis de gauche scellent ainsi une nouvelle alliance, deux ans après la création de la Nupes, qui, après beaucoup de désaccords entre ses membres, avait fini par éclater après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

Sur la question du programme, «chacun y a mis du sien pour avoir le programme le plus clair (...) y compris sur la qualification des crimes qui ont été commis le 7 octobre» par le Hamas en Israël, mais aussi sur «la libération des otages», a indiqué Fabien Roussel.

«Jean-Luc Mélenchon a sifflé et ils ont tous rappliqué»

Du côté de Place publique, le petit parti de Raphaël Glucksmann, pourtant nouvel homme fort de la gauche sociale-démocrate depuis son bon score dimanche aux européennes, n'a pas relayé le communiqué commun à sa sortie dimanche soir. Le parti a pourtant bien signé l'accord de principe trouvé entre les différentes formations de gauche du Nouveau Front populaire lundi soir.

François Hollande, pourtant très critique du style et de la ligne de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon, a lui aussi approuvé ce nouveau Front populaire. Pour Marion Maréchal en revanche, cette union menace «la France d’un gouvernement à la botte de Mélenchon».

Sans surprise, le nouvel accord entre les différents partis de gauche ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique. Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a évoqué cette union comme «un accord de la honte» sur Télématin ce vendredi. «Jean-Luc Mélenchon a sifflé et ils ont tous rappliqué. (...) Olivier Faure, Fabien Roussel, ils sont rentrés immédiatement à la niche», a-t-il pointé du doigt.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dénoncé «des alliances de parti contre nature». «Se répartir des circonscriptions législatives, ça sent bon l'andouillette», a-t-il ironisé sur les ondes de RTL ce vendredi. 

Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, s'est déclaré «stupéfait» par la reformation de la Nupes avec le PS dans La Grande Interview sur CNEWS ce vendredi.  «Ils vont se décrédibiliser», a-t-il assuré.

Philippe Schreck, député RN du Var, a regretté la création du «front Populaire Nupes» sur X (ancien Twitter). «Fin de non-recevoir mon concernant. Je ne débats pas avec le Hamas», a tranché le conseiller municipal de Draguignan. 

Reste une question primordiale : qui incarnera cette alliance en passe de prendre vie ? Sur cet aspect, l'ombre de Jean-Luc Mélenchon semble planer. Après s'être déclaré «capable» de devenir le nouveau locataire de Matignon, il a rappelé au reste de la gauche qu'il n'était pas en dehors du jeu.

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