Empêcher la remise d’objets de contrebande en prison s’avère être une mission complexe pour les autorités pénitentiaires. Les familles ou proches de personnes incarcérées doivent également être vigilantes lorsqu’elles apportent des objets au parloir. Ceux qui sont prohibés peuvent leur valoir des poursuites.
Une liste dressée par le gouvernement. En France, les détenus peuvent recevoir, au parloir ou par courrier, des objets en provenance de leurs proches. Néanmoins, tous ne sont pas autorisés et la tentative de passage en contrebande d’objets prohibés peut entraîner des poursuites judiciaires pour les contrevenants.
Le gouvernement français a établi une liste des objets que les détenus sont légalement autorisés à recevoir au cours de leur incarcération. Cette dernière est consignée dans un arrêté en date du 23 janvier 2023, qui distingue huit catégories.
Les effets vestimentaires et textiles
En prison, les détenus sont autorisés à recevoir des vêtements, des chaussures mais aussi du linge de table et de toilette. Il existe cependant des interdictions et restrictions à cette autorisation.
Ainsi, les vêtements portant des «inscriptions qui sont, par leur nature provocante ou outrancière, de nature à porter atteinte au bon ordre ou à la sécurité de l'établissement pénitentiaire» sont prohibés.
Ceux ressemblant trop à des uniformes pénitentiaires, ceux de types camouflages, les cagoules et les capuches sont également interdits.
De même que les chaussures à structure métallique et les vêtements «doublés ou matelassés qui protégeraient suffisamment pour franchir des dispositifs de sécurité et faciliter ainsi une évasion».
Documents administratifs
Il est possible pour les proches d'une personne incarcérée de lui apporter, au parloir ou lui envoyer par la voie postale, des documents administratifs «relatif à la vie familiale et permettant l'exercice de l'autorité parentale».
Les envois d'argent sont interdits, de même que celui de bijoux, à l'exception faite de l'alliance et de la montre du détenu.
Deux catégories pour les productions enfantines
Deux catégories sont consacrées par le gouvernement aux productions des mineurs. La première concerne les «objets non métalliques ne dépassant pas 15 cm dans leur plus grande dimension». La seconde porte sur les «écrits et dessins».
Dans les deux cas, seule la réception est autorisée. Les objets, écrits et dessins doivent avoir été réalisés par «les enfants mineurs sur lesquels une personne détenue exerce l'autorité parentale».
Les petits appareillages médicaux
Les proches des détenus peuvent leur apporter des petits appareillages médicaux, tels que des lunettes, des lentilles oculaires, des appareils auditifs ou encore dentaires.
Néanmoins, l'Unité sanitaire en milieu pénitentiaire (USCA) doit avoir au préalable donner son accord. Il est par ailleurs interdit d'apporter des médicaments ou des produits pharmaceutiques.
Des denrées alimentaires
Si les détenus en France sont nourris, il est possible pour leurs proches de venir avec un complément de denrées alimentaires.
Là encore, des restrictions sont appliquées, les animaux vivants, les plantes, les produits alcoolisés, les aliments conditionnés dans des boîtes métalliques ou en verres et les denrées ne pouvant être conservées à températures ambiantes sont prohibés.
De la papeterie
Les objets de papèterie pouvant permettre à un détenu d'entretenir une correspondance ou d'écrire sont autorisés. Agenda, papier, papier à lettres, enveloppes et timbres sont les seuls permis.
Des jeux de société
Enfin, les familles et proches de détenus peuvent leur apporter au parloir des jeux de sociétés. Ceux comportant «des parties métalliques de plus de 10 cm» sont prohibés, ainsi que ceux comportant des «objets interdits par le Code de procédure pénal ou le règlement intérieur de l'établissement pénitentiaire».
Introduire un ou plusieurs objets prohibés est un délit passible d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.