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Déficit budgétaire : le gouvernement face aux motions de censure de la gauche et du RN ce lundi

Comme les précédentes, ces motions de censure n’ont que peu de chances d’être concluantes. [EMMANUEL DUNAND / AFP]

L’Assemblée nationale examine, ce lundi 3 juin, deux motions de censure, l'une déposée par La France insoumise, la seconde par le Rassemblement national, les deux visant à sanctionner le gouvernement pour sa gestion budgétaire du pays.

A une semaine des élections européennes, le gouvernement est bloqué à l’Assemblée nationale une partie de la journée ce lundi. En effet, les parlementaires examineront deux motions de censure.

La première a été déposée vendredi par La France insoumise, cosignée avec les communistes et les écologistes. Les 106 signataires de gauche entendent contester «la mise en place d'une austérité sans précédent», «insupportable sur le plan social et inefficace sur le plan budgétaire», après les 10 milliards d'euros de crédits pour 2024 déjà gelés par décret en raison du dérapage du déficit.

La gauche a ainsi dénoncé le «surgel de 10 milliards d'euros supplémentaires» que le gouvernement cherche à «annuler avant la fin de l'année».

Le Rassemblement national a lui aussi déposé une motion de censure, accusant l’exécutif d’avoir «volontairement sous-évalué» le déficit, soulignant également que la dette publique avait «atteint un seuil d’alerte».

De faibles chances d’aboutir

Comme les précédentes, ces motions de censure n’ont que peu de chances d’être concluantes. En effet, si le RN a fait savoir qu’il soutiendrait la proposition de La France insoumise, celle-ci ne pourrait recueillir le nombre suffisant de vote, soit 289 voix, pour faire tomber le gouvernement.

Seule une mobilisation franche des Républicains pourrait faire pencher la balance dans le bon sens pour l’opposition.

De son côté, la gauche, sans surprise, ne votera pas la motion de censure du Rassemblement national.

Pour rappel, LFI et le RN avaient prévenu qu'ils déposeraient une motion de censure en l'absence de projet de loi de finances rectificative, reprochant à l'exécutif de ne pas soumettre au Parlement ses coupes budgétaires.

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