Des militantes Femen ont été exfiltrées, ce dimanche 2 juin, du meeting parisien de Jordan Bardella dans lequel elles s'étaient introduites, en scandant «Pour une Europe féministe, pas fasciste».
Les images n'ont pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux. Deux militantes du groupe féministe radical Femen ont tenté de perturber le meeting parisien du Rassemblement national, qui se tenait ce dimanche 2 juin, mais elles ont été sorties très rapidement par la sécurité.
Sur une vidéo partagée par le collectif, on peut ainsi voir deux femmes évacuées lors du discours de Jordan Bardella qui s'est tenu au Dôme de Paris.
Dans un post publié sur X (ex-Twitter) et intitulé «Pour une Europe féministe, pas fasciste», suivant les mots scandés par les militantes, le groupe précise qu'en tout ce sont en réalité trois activistes qui ont participé à cet happening.
POUR LES #EUROPÉENNES 2024
VOTEZ #FEMEN PAS #RN !
3 activistes FEMEN se sont invitées au rassemblement du RN #Paris, pr revendiquer une Europe féministe, pas fasciste! pic.twitter.com/ikQyroYloI— sophiasept (@sophiasept) June 2, 2024
La branche française du groupe Femen a justifié le motif de l'action de ce dimanche par une volonté d'affirmer une opposition claire au Rassemblement national, ainsi qu'à ses représentants Jordan Bardella et Marine Le Pen.
«Si aujourd’hui, MLP se revendique féministe c’est uniquement à des fins politiques pour continuer à maintenir un discours discriminatoire et xénophobe», accuse le groupe sur un des tweets suivants la publication initiale.
«de nombreuses similitudes Entre Marine Le Pen et les Islamistes»
Le groupe Femen France a pointé du doigt des «stratégies mesquines», consistant à utiliser la cause féministe et les questions liées à la sécurité des femmes dans l'unique but de nourrir des «sentiments anti-migrants, anti-musulmans et xénophobes», dénotant avec des prises de position qui «menacent le droit à l’avortement».
«Notons qu’entre Marine Le Pen et les islamistes, il y a de nombreuses similitudes. Chacun de ces deux mouvements menace les droits des femmes et ceux de la communauté LGBTQIA+», a ainsi écrit le collectif féministe.
Cette opération de réaffirmation de leur ligne militante intervient à une semaine des élections européennes, alors qu'une de leurs anciennes membres Marguerite Stern - se définissant désormais comme «femelliste» - multiplie les apparitions médiatiques dans lesquelles elle exprime un rejet du féminisme radical, qu'elle estime sujet à des «dérives».