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«Quelle France dans quelle Europe ?» : ces 12 punchlines qui ont marqué le grand débat des européennes de CNEWS

Avant de s’affronter dans les urnes, le 9 juin prochain, six des huit principales têtes de liste aux élections européennes ont débattu ce jeudi 30 mai lors d’une soirée spéciale «Quelle France dans quelle Europe ?», diffusée sur CNEWS et Europe 1, en partenariat avec le JDD. Voici les moments marquants.

Jordan Bardella, Rassemblement national

«Derrière votre antisionisme vous légitimez un antisémitisme d’atmosphère», a lancé le candidat du Rassemblement national (RN) à Manon Aubry, son adversaire de La France insoumise (LFI), sur la question du conflit au Proche-Orient. «Votre mouvement politique fait peser un danger majeur sur la République française et la démocratie», a-t-il fustigé.

Lors d'une passe d'armes avec Léon Deffontaines, du Parti communiste français, la tête de liste du RN a indiqué vouloir donner en priorité les aides sociales aux Français, accusant son adversaire de prioriser les étrangers sur ce point. «La différence entre vous et moi, c’est que vous voulez la préférence étrangère, moi je veux la préférence française», a affirmé le favori des sondages.

Manon Aubry, la France insoumise

Sur la question du pouvoir d'achat, Manon Aubry, tête de liste LFI, a reproché à Jordan Bardella d'avoir voté contre plusieurs propositions à l'Assemblée nationale, comme «l’augmentation du SMIC» ou l'instauration «des écarts de salaire maximum au sein des entreprises».

«Vous, vous préférez défendre les intérêts des grands patrons […] Nous sommes là pour démasquer l’arnaque sociale que vous représentez», lui a-t-elle lancé.

Intervenant plus tard au sujet de l'Ukraine, Manon Aubry a appelé à aider le pays sans pour autant lui promettre d'intégrer l'Union européenne.

«Penser qu’on va intégrer l'Ukraine dans l’Union européenne et qu’on va l'aider en affaiblissant notre agriculture, notre industrie c’est une folie, a-t-elle argumenté. D’autant plus qu’en Ukraine le salaire minimum est de moins de 200 euros par mois, ce qui créerait un dumping social et agricole que tout le monde comprend.»

Valérie Hayer, Renaissance

Au cours du débat Valérie Hayer, candidate de la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons, UDI et Parti Radical), a reproché à Manon Aubry, tête de liste LFI, de faire de «l'électoralisme avec un drame» en utilisant le conflit israélo-palestinien à des fins électorales.

Contrairement à son adversaire de LFI, Valérie Hayer estime que le moment n'est pas opportun pour reconnaître un Etat palestinien. «On doit trouver la meilleure solution possible, avec les Américains pour rétablir le calme et faire cessez-le-feu», a plaidé la candidate Renaissance.

Lorsque les échanges se sont concentrés sur l'Ukraine, Valérie Hayer a par ailleurs lancé à Jordan Bardella : «Si vous aviez été en responsabilité, Vladimir Poutine aurait déjà gagné la guerre». «Vous auriez permis à l’Ukraine de capituler parce que Marine Le Pen, en 2022, disait qu’il fallait conclure une alliance militaire» avec le président russe, a-t-elle ajouté. «En 2017, elle allait tendre la main à Vladimir Poutine et lui demander un chèque». 

Marion Maréchal, Reconquête

Marion Maréchal a critiqué les déclarations faites par le président de la République Emmanuel Macron concernant le potentiel envoi de troupes françaises en Ukraine. «Vouloir soutenir l’Ukraine ne doit pas signifier faire la guerre à sa place et entrer en guerre avec la Russie», a affirmé la tête de liste du parti Reconquête.

La candidate de Reconquête a souligné l’importance de la lutte contre l’immigration en France face aux faits divers toujours plus violents qui ont lieu sur le sol français ces dernières années. «Cette accumulation de ce que l’on appelle aujourd’hui des faits divers deviendra notre quotidien», a prophétisé cette dernière pour mettre en garde les électeurs sur cette thématique.

François-Xavier Bellamy, Les Républicains

François-Xavier Bellamy, la tête de liste du parti Les Républicains (LR), a proposé de créer une brigade policière spécialisée dans la lutte contre la drogue en France. Il veut aussi renforcer le travail en la matière sur le plan européen. «Nous proposons une vraie coopération européenne et la création d’une force de police anti-drogue», a assuré François-Xavier Bellamy lors du Grand Débat organisé sur CNEWS et Europe 1, en partenariat avec le JDD, ce jeudi.

Interrogé sur le conflit au Proche-Orient, François-Xavier Bellamy a critiqué la position de LFI puis celle du gouvernement, qui a ouvert la possibilité à une reconnaissance prochaine d’un État palestinien. «Ce qui m’inquiète le plus ce n’est pas l’extrême gauche mais la complaisance de la majorité», a assuré ce dernier.

Léon Deffontaines, Parti communiste français

Léon Deffontaines s’est prononcé sur le sujet du conflit au Proche-Orient. Il a condamné «l’attaque terroriste islamiste du Hamas», tout en dénonçant «le massacre d’une population de Benyamin Netanyahou».

La tête de liste du Parti communiste français (PCF) a conclu son propos en critiquant le manque d’influence de la France sur le plan géopolitique ces dernières années. «Ce que j’attends de la France, c’est qu’elle retrouve sa voix sur la scène internationale», a affirmé Léon Deffontaines.

Léon Deffontaines a aussi demandé plus de fermeté de la part du gouvernement pour lutter contre le narcotrafic qui gagne du terrain en France ces dernières années. «A chaque fois que la République recule dans nos quartiers populaires, cela laisse place nette à ces réseaux de trafics», a souligné ce dernier lors du débat.

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