La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a estimé que le gouvernement et la majorité présidentielle n’arrivaient «manifestement» pas à «répondre pleinement aux attentes des Français», compte tenu des résultats peu satisfaisants de la liste Renaissance dans les sondages des élections européennes.
Une déroute de Renaissance aux européennes serait-elle fatale pour la majorité présidentielle ? Interrogée à ce sujet ce lundi 27 mai sur RTL, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déclaré qu’il «faudra entendre ce que nous diront les Français, et en tirer des leçons».
«Si on a une extrême droite à plus de 35%, si on cumule les voix des uns et des autres, ce sera un fait politique majeur», a-t-elle reconnu. «Manifestement, nous n’arrivons pas aujourd’hui à répondre pleinement aux attentes des Français dans la façon dont nous faisons de la politique et dans les résultats que nous obtenons. Il faudra que l’on s’interroge collectivement, mais on ne pourra pas faire comme si de rien n’était», a-t-elle ajouté.
Selon Yaël Braun-Pivet, une dissolution de l'Assemblée nationale en cas de déroute aux européennes, prérogative qui revient au président de la République, n’est cependant pas envisagée.
Elections européennes : "Manifestement, nous n'arrivons pas aujourd'hui à répondre pleinement aux attentes des Français (...) il faudra que collectivement on s'interroge"@YaelBRAUNPIVET, présidente de l'@AssembleeNat, est l'invitée d'@amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/M5QzvGRUH6
— RTL France (@RTLFrance) May 27, 2024
C’est toutefois une demande de Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, crédité de 32% des intentions de vote dans le dernier sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD. Il a en effet affirmé qu’en cas de victoire de son camp, il demanderait la dissolution de l’Assemblée nationale juste après le scrutin.
Marine Le Pen, la cheffe de file du RN, a également demandé à Emmanuel Macron, qui s’est dit prêt à débattre avec elle à l'approche des élections européennes, de «tirer les conséquences» de son entrée «dans l'arène électorale» en mettant sur la table «sa démission ou la dissolution de l’Assemblée».