Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé un durcissement des règles pour être indemnisé par l'assurance chômage «pour aller vers le plein emploi», dans une interview à paraître dans la Tribune Dimanche.
«Ce n’est pas une réforme d’économie mais de prospérité et d’activité». C'est par ces mots que Gabriel Attal a justifié, dans la Tribune Dimanche, le durcissement des règles pour être indemnisé par l'assurance chômage. A compter du 1er décembre, la durée d'indemnisation sera réduite à 15 mois «dans les conditions actuelles», c'est-à-dire si le taux de chômage se maintient en-dessous de 9%, pour les chômeurs de moins de 57 ans. Et il faudra avoir travaillé 8 mois sur les derniers 20 mois pour être indemnisé, contre 6 mois au cours derniers 24 mois actuellement, a précisé le chef du gouvernement.
Ces éléments confirment les pistes données cette semaine aux partenaires sociaux par la ministre du Travail Catherine Vautrin.
Le Premier ministre a également confirmé la création d'un «bonus emploi senior».
Grâce à cette mesure «un senior au chômage qui reprendra un emploi moins bien rémunéré que son emploi précédent pourra cumuler son nouveau salaire avec son allocation chômage» et «retrouvera ainsi sa rémunération initiale, pendant un an», a expliqué Gabriel Attal. Les syndicats avaient rapporté que les salaires seraient ainsi compensés jusqu'à 3.000 euros.
Le système de bonus malus sur les contrats courts, critiqué par le patronat et aujourd'hui limité à sept secteurs d'activité, fera l'objet d'un examen sur «l’opportunité de l’étendre en fonction de l’évaluation à conduire».
«Je charge Catherine Vautrin de mener une concertation pour identifier les secteurs qui auront vocation à entrer dans ce système et à quel rythme», a détaillé le chef du gouvernement.
Un nouveau seuil pour diminuer la durée d'indemnisation
Enfin, le Premier ministre a confirmé l'ajout d'un nouveau seuil pour diminuer la durée d'indemnisation, déjà réduite de 25% depuis février 2023, encore davantage si le taux chômage devait tomber en deçà de 6,5%. Il n'a pas précisé de combien. La CGT avait rapporté que cette durée serait diminuée dans ce cas de 15 points de pourcentage supplémentaires, soit 40%, ce qui la ramènerait à 12 mois.
Pour Gabriel Attal, «ce n’est pas une réforme d’économie mais de prospérité et d’activité». «Le gain se mesurera par un nombre plus important de Français qui travailleront. Et donc plus de financements pour notre système», a-t-il assuré.