Le nombre de loups présents sur le territoire français a connu une chute importante en 2023 comme l'indique une estimation rendue publique ce jeudi. Quelles sont les raisons de ce phénomène ?
La courbe s'inverse. Après qu'il a fait son retour en France en 1992 en passant par les Alpes, le nombre de loups dans l’Hexagone a significativement diminué en 2023.
Selon une estimation rendue publique ce jeudi, le nombre de loups est passé de 1.096 à 1.003 sur un an, soit une réduction de 9% de représentants de l’espèce.
Les raisons d’une telle baisse du nombre de loups, pourtant une espèce qui n’a pas de prédateurs sur le territoire français prend sa source dans les tirs humains.
En effet, le nombre de tirs autorisés sur les loups est aujourd’hui fixé à 19% de l’effectif. La plupart proviennent des éleveurs mécontents. Historiquement en France, la cohabitation entre loups et éleveurs a toujours été compliquée. Plus de trente ans après son retour, 12000 attaques de bêtes ont été signalées en 2022.
Contre-attaque des ONG
Plusieurs associations, à commencer par la WWF France et la LPO (Ligue de protection des oiseaux), ont d’ores et déjà réclamé un changement du nombre d’autorisations de tirs et de «cesser de prôner un déclassement du niveau de protection de l'espèce, cette nouvelle estimation venant renforcer le constat qu'elle n'est pas en bon état de conservation».
L’AFP précise qu’une source administrative a affirmé que le nombre de loups pouvant être abattus ne sera pas modifié malgré les réclamations. Le chiffre se maintiendra à 209 loups.