Lomepal a contesté les accusations portées contre lui par une troisième victime présumée. La plainte pour viol concernerait des faits remontant au mois de janvier 2017.
De nouveau dans la tourmente. Alors qu'il fait déjà l'objet de deux plaintes pour viol, le célèbre chanteur Lomepal a contesté les accusations similaires portées contre lui dans une troisième plainte déposée mardi 21 avril.
D’après le témoignage de la présumée victime âgée de 33 ans, les faits se sont déroulés en janvier 2017, quelques semaines après sa rencontre avec le rappeur parisien lors d’une soirée entre amis fin 2016, alors qu’il «n’était pas encore très connu».
La femme se serait rendue au domicile de la mère d’Antoine Valentinelli, alias Lomepal. Bien qu’elle ait eu des relations sexuelles avec lui les jours précédents, elle s’est rappelé s’être endormie sur son lit avant d’être «réveillée en sursaut», découvrant que le rappeur «essayait de (la) sodomiser», a-t-elle témoigné au site Médiapart.
L'artiste réfute les plaintes
«Je me souviens m’être dit que je ne pouvais pas crier car j’allais réveiller sa mère», s'est-elle souvenue, âgée de 25 ans lors de l'évènement. «C’est quoi que tu ne comprends pas quand on te dit non ?», lui aurait-elle dit. «On sait très bien ce que ça veut dire quand vous dites non», aurait alors répondu Lomepal.
Résidant trop loin pour rentrer en pleine nuit, la jeune femme a affirmé être partie très tôt le lendemain matin. Malgré quelques échanges de messages, leur relation s'est terminée cette nuit-là, bien qu'une dernière rencontre ait eu lieu en février 2017 pour un projet professionnel.
L'artiste a nié toute violence ou contrainte, affirmant que la relation sexuelle était consentie : «Je sais très bien que je n’ai pas commis de viol. J’ai, pendant quelques années, alors que j’étais célibataire, multiplié les relations purement sexuelles avec des femmes que je ne connaissais pas et qui ne me connaissaient pas, des relations parfois sans vraiment d’échange, sans tendresse particulière, et sans suite», a-t-il justifié.
«Je n’aurais jamais ne serait-ce qu’imaginé faire cela à quelqu’un d’endormi», a ajouté le rappeur de 32 ans, disant se «souvenir très bien du rapport», qu'il aurait raconté à un ami, ce que ce dernier a confirmé à Mediapart.
Deux plaintes pour viol en 2020 et 2023
Le site d’investigation a également recueilli le témoignage d’une deuxième victime présumée qui a porté plainte en 2020. Les faits se seraient produits en 2017 à New York, après une soirée entre amis lorsque Lomepal l'aurait suivi sans son consentement à son domicile situé à Brooklyn, pour lui imposer un rapport sexuel «violent», auquel elle aurait d’abord consenti avant de se rétracter.
«Il me tenait fermement par le bassin, j’ai commencé à ressentir de la peur», s'est-elle souvenue. Âgée de 23 au moment des faits, elle a indiqué s'être sentie comme un «objet sexuel», Lomepal lui tirant ensuite les cheveux et l’étranglant. Comme la troisième femme, elle lui aurait dit d’arrêter, ce qu’il n’a pas écouté. La femme se serait confiée dans les jours suivants à plusieurs proches, qui l'ont confirmé au site d'information.
«Que nous n’ayons pas été en osmose, que ce moment n’ait pas été particulièrement tendre, je peux l’entendre. Mais ce qui est décrit là est faux», a contesté le chanteur.
Mediapart a contacté la troisième femme qui a porté plainte contre le musicien en 2023, mais celle-ci a refusé de témoigner.