Alors qu’il a récemment été décidé que Gérard Depardieu soit jugé en octobre 2024 pour des affaires d’agressions sexuelles, Emmanuel Macron est revenu sur des propos concernant l’acteur, assurant qu’il n’a «jamais défendu un agresseur face à des victimes».
Il n’y avait chez Emmanuel Macron «aucune complaisance» vis-à-vis de Gérard Depardieu. C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé le président, ajoutant qu’il n’a «jamais défendu un agresseur face à des victimes», dans une interview accordée au magazine Elle.
Pour rappel, l’acteur sera jugé en octobre 2021 pour agressions sexuelles sur deux femmes, lors d’un tournage en 2021. Celui-ci est également mis en examen depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une jeune comédienne, Charlotte Arnould. Plusieurs plaintes visent donc l’acteur de 75 ans, qui nie continuellement les faits qui lui sont reprochés.
Aujourd’hui, si le président de la République se tient en faveur des victimes, il ne semblait pas en être de même au mois de décembre 2023, bien avant la convocation de Gérard Depardieu devant la justice. Emmanuel Macron avait alors pris sa défense, en mettant en lumière cet «immense acteur» qui «rend fière la France». Celui-ci avait dénoncé «une chasse à l’homme». Des propos qui avaient profondément choqué la sphère publique, dans un contexte de libération de la parole des victimes de violences.
«Ma priorité a toujours été la protection des victimes»
En réaction à la convocation de Gérard Depardieu devant le tribunal, le chef de l’État s’est justifié en déclarant qu’il ne s’agissait précédemment que d’une «volonté de respecter nos principes, tels que la présomption d’innocence».
Dans son interview, Emmanuel Macron a aussi assuré avoir «un profond respect, une bienveillance et une grande confiance pure et dans la parole des femmes», tout en se disant «intraitable sur la question des viols, de la domination, de cette culture de la brutalité». Enfin, celui-ci a soutenu que sa priorité a toujours été la protection des victimes» et qu’il en va de même «pour l’affaire Depardieu».
Tout en saluant la «mise en lumière de la vérité» émise par les actrices Judith Dodrèche, Juliette Binoche et Isild le Besco, le président a rappelé son intention de faire évoluer la définition du viol en France, en intégrant la notion de consentement. Emmanuel Macron a, par ailleurs, reconnu avoir été éclairé sur la question grâce au mouvement #MeToo.