Le gouvernement a annoncé, ce mardi 7 mai, que le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, quittera son poste, qu’il occupait depuis 2019, une fois les Jeux olympiques terminés.
Il n’y aura pas de second mandat pour le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. Sa mission prendra fin à l’issue des JO, «afin de garantir la bonne organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques», a annoncé le gouvernement ce mardi.
«La présidente de l’Assemblée nationale (Yaël Braun-Pivet) et le président du Sénat (Gérard Larcher) seront saisis par le président de la République du nom du successeur envisagé de M. Jean-Pierre Farandou après la compétition, comme le détaille le communiqué.
Nommé en novembre 2019 à la tête du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou a toujours fait savoir son intention de poursuivre sa mission pour un second mandat. Il aurait toutefois été face à l'obligation de quitter ses fonctions en juillet 2025, année de ses 68 ans, en raison de la limite d'âge.
une dernière polémique
Sous son mandat, le statut des cheminots a disparu, confrontant son entreprise à deux mouvements de grève importants contre la réforme des retraites, en 2019 et 2020, puis en 2023. Mais il a aussi été celui qui a ramené les comptes de la SNCF dans le vert avec des résultats historiques en 2022 et 2,4 milliards d'euros de bénéfice, puis 1,3 milliard d'euros en 2023.
Mais cette annonce intervient également peu de temps après la polémique qui a entouré les «retraites anticipées», qui accordent le droit à une cessation anticipée d'activité aux cheminots et contrôleurs embauchés avant 2020. Si cette nouvelle avait ravi les syndicats, on ne pouvait pas en dire de même pour les politiques. Jean-Pierre Farandou a notamment été placé au centre des critiques, accusé d'avoir «acheté la paix sociale sur le dos des contribuables et des usagers» en permettant «le contournement de la réforme des retraites», comme l'avait dénoncé Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat sur CNEWS.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait annoncé le 2 mai dernier la convocation de Jean-Pierre Farandou à Bercy pour s'expliquer sur cet accord.