Ce jeudi 2 mai, la maire de Paris, Anne Hidalgo, inaugurera le bassin de stockage des eaux d’Austerlitz, fruit de trois années de travaux colossaux, qui permettra d’améliorer la qualité de la Seine pour la baignade des athlètes lors de JO dans la capitale, ainsi que pour les Parisiens dès l'été 2025, par un procédé relativement simple.
La propreté de la Seine au cours des Jeux olympiques repose en partie sur lui. Le bassin géant d’Austerlitz sera enfin inauguré ce jeudi 2 mai, par Anne Hidalgo, après trois ans de travaux. La maire de Paris va ainsi présenter l’une des pièces maîtresses du «Plan baignade», mis en place par la Ville de Paris et l’État, en présence de Marc Guillaume, préfet de la Région d’Ile-de-France, préfet de Paris, ainsi que de Tony Estanguet, Président du comité d’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Plongé à 30 mètres de profondeur et mesurant 50 mètres de diamètre, ce bassin permettra de récupérer les eaux de pluies et les eaux usées en cas fortes intempéries, afin d’éviter un déversement des égouts dans la Seine, comme cela était le cas jusqu’ici.
L’équivalent de 20 piscines olympiques
Engagé dans la lignée des actions pour rendre la Seine baignable, qui dure depuis le début des années 2000, le bassin d’Austerlitz, creusé sous l’ancien square Marie-Curie dans le 13e arrondissement, promet d’être doté d’une capacité pouvant accueillir jusqu’à 50.000 m3 d’eau, soit l’équivalent de 20 piscines olympiques.
Ce bassin permettra «d’être mieux préparé aux événements météorologiques exceptionnels», a précisé le site de la Ville de Paris, en ajoutant que «l’excédent d’eau s’écoulera dans le réseau d’égouts pour ensuite être traité». Cette gigantesque cuve est également dotée d’un tunnel intercepteur de 600 mètres de long et de 2,5 mètres de diamètre, qui permettra l’écoulement de l’eau.
Selon un communiqué de la municipalité, «cet ouvrage constitue ainsi un bénéfice important pour la biodiversité et la qualité de l’eau de la Seine», mais aura, pour cela, coûté près de 90 millions d’euros.
Permettre une baignade sur le long terme
D’autres équipements sont, par ailleurs, en construction, dans le but de permettre la baignade du fleuve parisien. Entre autres, le bassin versant du Ru Saint-Baudile en Seine-Saint-Denis, le VL 8, qui correspond à un collecteur de grande capacité d’une longueur de 10 kilomètres, situé entre l’Essonne et le Val-de-Marne, sans oublier la station de dépollution des eaux pluviales du Val-de-Marne.
L’objectif final est de permettre aux Parisiens une baignade sur le long terme et pas seulement pendant les JO, et ce, dès l’été 2025. Pour cela, trois sites de baignade seront ouverts dans la capitale, au bras Marie, entre le quartier du Marais et de l'île Saint-Louis, au bras de Grenelle et enfin au quai de Bercy.